LE DOUBLE COUPE – CHAMPIONNAT !

12019867_1258896437469867_5996764087753134440_nAprès un honorable 3ème tour au Maïder Arosteguy et à la Coupe de France d’Hossegor et à pas grand chose des huitièmes, c’est avec plaisir que j’ai remporté un nouveau titre de Champion du Morbihan sur la plage de La Guérite à Plouharnel après avoir remporté la Coupe au printemps à Guidel ! Les jeunes poussent fort derrière et c’est avec une certaine satisfaction que je suis donc le rythme et les évolutions techniques de notre sport. Ainsi, je continue de me mettre à l’eau pour des battles de 20 minutes avec pour seul but d’avoir du fun, de me dépasser et de continuer d’améliorer mon surf. Et puis ça aide à se maintenir en forme ! Je le vis vraiment du même genre que les jam sessions que l’on peut se coller en skate entre potes avec moins d’enjeu et plus de jeu !!!

Fini d’être pétrifié par la peur du mauvais résultat ! Fini de mettre mon compte à rebours au début de la série, l’heure me suffit ! Fini de me réveiller avant le réveil le matin des compets ! Fini les PPG ultra sérieuses ! Fini de complexer devant qui que ce soit ! Fini d’être cocker pendant deux jours après une défaite ! Juste du fun et content de voir grandir les générations de compétiteurs et d’être toujours dans la place avec eux !

Ma 7ème place aux derniers Championnats de Bretagne Open le week-end dernier en perdant dans une demi-finale très relevée (Ian Fontaine, Gaspard Larsonneur et Alan Andro rien que ça !) sans démériter reste donc juste une anecdote. Même si, ne nous le cachons pas, quand on s’inscrit à une compet c’est quand même pour essayer de la gagner. Bref, cette journée à La Torche, ce fût surtout de bons moments à surfer et regarder des séries avec les gars du Club, Michel Isaia à une jolie 5ème place, et nos deux jeunes Max Ricouart et Valentin Devaux qui se sont bien défendus jusqu’en 1/4 de finale !

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RIP MONSIEUR PETER

1508071118_0Peter Daniels, la classe à l’état pur du coup de scie dans le pain de mousse jusqu’au coup de crayon.

C’est avec beaucoup de peine que j’ai appris la disparition d’une légende du shape, Peter Daniels. Le Sud-Africain a travaillé avec les plus grands surfeurs de l’histoire mais aussi pour toute la communauté surf à l’international. J’étais un des fans de Peter pour ses planches vous l’avez compris mais aussi pour sa simplicité et sa sympathie. J’ai eu la chance grâce à mon ami Cédric co-fondateur de Viral Surf de le rencontrer et de discuter du shape de mes planches avec mon anglais moyen ! C’était il y a presque 10 ans et je m’en rappelle comme si c’était hier. Depuis j’ai surfé des dizaines de Peter Daniels et n’ai cessé de surfer ses différents modèles customisés dans toutes les conditions mais surtout exclusivement sur les reefs, les points breaks et les beach breaks massifs.

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Une de mes nombreuses fournées (Seule le rétro fish n’est pas une Peter Daniels sur cette photo) que j’ai pu lui commander ces dix dernières années. Ma fidélité à ses planches n’avait d’égal que la qualité de ses shapes

J’ai toujours commandé mes planches les yeux fermés et je n’ai eu que très rarement une planche ou un modèle qui ne me convenait pas.  Depuis quelques années je surfais aussi des CABIANCAs avant le départ de Johnny pour le Brésil et plus récemment des TAZs pour rafraîchir mon surf dans les petites et moyennes vagues de tous les jours à la maison mais ses outlines, l’équilibre de ses rockers, la finesse de ses courbes, la précision de ses rails faisaient de ses planches de véritables Formule 1 dans lesquels j’avais la plus grande confiance. J’ai aimé aussi ses modèles expérimentaux comme la Fang et la Mi Lady (ma femme l’utilise très souvent et envoie toujours de bons carves avec !) mis au point avec les riders basques de chez Pukas tels les frères Acero ou Aritz Aramburu toujours sous la main et motivés pour lui donner le meilleur feedback. Celles qui sont dans ma cave y resteront et seront surfées ça et là pour toujours. Repose en Paix Monsieur Peter.

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Une des très nombreuses vagues que j’ai pu surfer avec tes boards. Tu étais le boss pour nous donner du speed et du drive dans le creux.

IN MY MOR BIHAN AND MORE

Il y avait l’image papier, figée et prenant la poussière tranquillement dans un coin. Le magazine vous permettait en effet de patienter dans une salle d’attente, de combler un trajet en TGV et surtout de bouquiner afin de bien dormir sur vos deux oreilles. Il y eut aussi les VHS puis les DVDs à regarder en boucle et depuis 10 ans maintenant il y a plus éphémères, les clips web excitants et souvent noyés dans la masse, consommables au breakfast, à la pause café, dans le bus ou le métro. Tout va de plus en plus vite et on se demande pourquoi mais quitte à être fataliste c’est comme ça !

Aujourd’hui, il n’y a pas un jeune champion qui ne se fait pas filmer par ses parents ou son coach le plus souvent possible pour disséquer et étudier son Surf. La magie de l’instant est dépassée par la folie des enchaînements. C’est une certitude l’analyse vidéo, sur laquelle vous êtes d’ailleurs évalué à l’examen du BP Surf est incontournable pour le haut-niveau. Personnellement, je n’ai pas eu souvent l’occasion d’être filmé même si je remercie ici au passage mon ami Emeric Kerlo pour les quelques clips sympa qu’il a pu me faire.

Après quelques mois à collecter quelques images de quelques sessions, j’ai tout de même pu monter un melting pot purement amateur de sessions à la maison et en vadrouille avec le team du Club ; merci à Frédo et Gaël ! Alors certes ça ne reflète pas forcément mes meilleures sessions mais le Surf est tellement lié à l’image qui transpose sur les écrans les sensations que la glisse vous procure que je me suis pris au jeu narcissique de vous proposer une petite séquence !

Les surfeurs en général aiment façonner leur surf et s’imprégner de ce qu’ils peuvent voir autour d’eux et également, grâce à l’image, de productions tournées à l’autre bout du monde ! Et c’est donc, par exemple, toujours sympa en quelques clics d’être à J-Bay sans jamais n’y avoir été ! Les surfeurs sont ainsi envoûtés par les milliers ou millions de clips de Surf qui fourmillent sur le web sans même parler des retransmissions de la WSL. Une petite dédicace au passage à Mick Fanning pour son sang froid et le plaisir qu’il nous fait à être toujours parmi nous et indemne après cette attaque de requin (ou simple rencontre?)  pour toujours dans toutes nos têtes. Quelle image !!!

SURF CLUB ? WHAT’S THAT ?!

Mais que restera-t-il de l’esprit Surf Club ?

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Le Conseil d’Administration de la WSA, les salariés et quelques membres smileys !
20 ans de club ça ne s’oublie pas et ça forge forcément un peu de ma personnalité. Des générations de bénévoles pour la plupart surfeurs, mais pas que, sont passées toutes investies d’une seule envie de partager notre passion du Surf. J’ai gardé pour la majeure partie d’entre eux de très bons souvenirs et pour quelques-uns de grandes amitiés. Tant de bons moments et quelques moins bons forcément qui restent à la marge heureusement ! Avec toutes ces années d’engagement comme bénévole puis comme salarié au sein de la West Surf Association j’ai mûri cette conviction que le Surf Club est un espace commun et ouvert à tous, un espace de partage où un collectif s’exprime pour mener à bien ses missions associatives. Je me dois de faire ici une dédicace à mon ami Philippe Le Léannec, de 6 ans mon aîné et ancien Président du Club, qui m’a motivé à m’investir dans le Club alors que je n’avais que 18 ans. Sans aucun regret évidemment ! C’était une autre époque et un Club d’une autre taille, ce qui m’aide aujourd’hui pour cultiver ses racines ancrés dans mon ADN afin de mener à bien ma mission professionnelle au sein du Club. Et c’est sans doute la même chose pour les plus jeunes qui nous rejoignent dans l’aventure, tous animés par la même vision collective.
C’est ainsi qu’une ribambelle de moniteurs a émergé génération après génération de notre centre de compétition : Augustin “Le Yeti” Voisin, Vincent “Cux” Primel de SurfCoachingCamps, Franck Haroche de l’ESB Fort-Bloqué, Anne-Cé Le Tallec, Thibault Guergam, Corentin Château, Augustin Graignic, mais aussi tout un tas de surfeurs passionnés et engagés comme Valentin Le Roux juge National, Thomas Bodiou l’expatrié de Tahiti, le local P-Y Delourme, les étudiants trippers Jean Tonnerre, Martin Le Couturier et son compère photographe Thibaud Gustin, Alexis Le Gleut, Ma t”Zboub”Guégan puis d’autres, plus jeunes encore, qui aspirent aujourd’hui au BP Surf comme Léo Latourte, Nathan Châlin ou Guillaume Le Grel… Tous ces surfeurs sont passés au moins quelques années dans les mains des éducateurs de la West Surf Association quand ce n’est pas une décennie !

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Ils ont un peu vieilli mais se reconnaîtront haha !
Plus récemment et comme d’autres avant eux presque chaque année, on note l’intégration de Fred Le Pennec Champion de Bretagne Juniors 2015 et de Louis Floch au Pôle Espoirs de La Torche. Aucun Champion de France dans le paquet mais tous de bons surfeurs aux expériences variées et aux styles singuliers. C’est encore une ribambelle de plus jeunes groms qui s’épanouit dans et par le Surf à l’image de nos boulimiques de vagues Valentin Devaux, Maxime Ricouart, Jules Le Rohic, Mattéo Le Blanc, Sam Dano, Thomas Grisoni, les frères Le Gal, et bien d’autres …et tous ceux qui suivent et suivront encore… !

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Une partie de notre plus récent cru : toujours aussi jeunes, toujours aussi beaux (vous remarquerez juste que les coupes de cheveux ont bien changé héhé !),  toujours là pour rigoler et surfer 6 heures par jour quelques soient les conditions ! Have fun les jeunes !

Ainsi s’allonge la longue liste de ceux qui ont assouvi leur passion un certain temps au diapason de la WSA pour faire leurs premières armes et se forger tout ou partie de leur bagage de surfeur, fin prêt à parcourir les spots du monde en revenant toujours à la maison où en ayant toujours une pensée pour ceux qui restent à la côte !

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Une petite pensée de Gwendal Quéré en direct de Teahuppo !
Un Club a (en partie bien sûr et pas que) pour vocation de faire éclore des talents, de former de bons surfeurs qui sans être champion du monde ou surfeurs pro seront capables, avec la technique et les connaissances acquises, de surfer sur toutes les vagues du globe dans le but premier de prendre un maximum de plaisir à rider. Mais de mon point de vue et par-dessus tout, une structure associative a pour objectif de véhiculer la « culture Surf » ou sa culture du Surf notamment aux plus jeunes (mais pas seulement les jeunes car certains tombent dedans très tard !) avec tout ce que cela peut représenter en terme de valeurs sportives et morales pour se fondre comme un poisson dans l’eau où que ce soit dans cette vaste communauté, et surtout préserver l’ambiance bon enfant de la côtière guidéloise qui malgré le monde ne regorge pas de sombres histoires de prise de tête même si comme partout ce n’est pas rose tous les jours !
Hé oui, aussi bizarre que cela puisse paraître dans un sport aussi individualiste, le Club permet aux plus jeunes de reconnaître et de respecter un code moral par lequel avant tout autre chose, le surf c’est le partage et la bonne ambiance entre potes et pleins de bons souvenir de surf et de parking en commun ! C’est ce besoin d’affiliation au groupe de l’être humain, qui amène à se reconnaître avec les autres dans un univers et lui permet de s’y identifier, qui prime pour contenter tout le monde dans un Club. En effet, les besoins personnels d’accomplissement de chacun qui a le droit d’aspirer à un titre de champion de ce qu’il veut, (car il n’est pas interdit de rêver ou d’y arriver bien au contraire !) passe au second plan car c’est ensuite que les structures privées de coaching prennent le relais pour les plus assoiffés. Cela nous a valu quelques départs, “mercenaires” dirons nous, vers d’autres cieux de petits champions formés au Club jusqu’à leurs premières victoires… Peut-être le choix est-il le bon pour briller mais cela ne devrait pas être incompatible avec la préservation d’une identité locale forte où on est toujours fier de rentrer à la maison avec une bonne victoire à l’extérieur dans son sac ! Mais quoi qu’il en soit et de mon point de vue, une structure Club n’a pas pour objet de répondre à la demande de 2 ou 3 élites parmi 400 adhérents aux attentes diverses … Pour ça il y a donc les marques indépendantes et leurs teams managers ou de très bons coachs comme Vincent et son beau-père Martin Dunn Head Coach de l’Australie surfcoachingcamps.com ou le bien connu Didier Piter ou encore plus récemment Vincent Duvignac de la duvisurfexpérience.com pour n’en citer que quelques uns.

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Ils sont “vieux” mais ont encore du goût à se retrouver ! Dom Giry, le brestois adopté, champion de Bretagne 1989, Phil Le Léannec ancien Président, Erwann Bourdeaux ex Kana Boy de la première heure, Steph “Le Basque” Ibarboure le coach Vice-Président, Loss Guillemarre mon poto mono surfy skaty snowbordy et Michel Isaia l’un des ténors de la côtière !
Pour revenir aux wagons de super jeunes que l’on a pu former et accompagner souvent jusqu’à leur majorité ou pas, on est forcément déçu quand on constate une certaine « ingratitude » d’anciens élèves qui arborent fièrement leurs nouvelles couleurs alors que chez nous tout leur était dû et que l’on en faisait jamais assez… mais passons les détails ! Nous autres profs de surf ne souffrons pas d’un besoin profond de reconnaissance car on est de toute façon au fait qu’être éducateur c’est le plus souvent envoyer un ascenseur sans retour ! Et on fait mieux que de se consoler quand quelques années plus tard, certains surfeurs du cru même à l’autre bout du monde ont toujours un bout de nos plages locales et les potes du Surf Club dans leur cœur ! @Augustin Graignic et Jean Tonnerre with KellySlater@ snappers 2015. Ou ce bon commentaire de notre Tibo Bow local en direct du Nicaragua cet hiver : « Mec j’ai pris un barrel au moins gros comme ça, les mecs de la côte seraient fous ! @westsurfassociation »

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“Le “king” Kelly Slater passe le bonjour à toute la Wsa Westsurfassociation !!!” Merci pour la dédicace les boyz !

Le Club fait rentrer petits et grands, novices ou pas dans la troisième dimension du Surf où tout le monde se côtoie dans un seul et unique but : prendre du fun ! Ainsi côté animation, tous les prétextes sont bons pour organiser un petit séjour sous le soleil, des retrouvailles avec un Club voisin, une bonne soirée, un petit concert ou une compétition pour les puristes ! Et quand un bon team de bénévoles se retrouve pour de longues réunions de préparation ou de débriefing, les idées ne manquent pas mais il faut à chaque fois que chacun fasse des concessions, mesure ses idées pour trouver les bons compromis les plus opportuns pour le plus grand nombre d’adhérents en matière de surf compétition comme de surf loisir. Beaucoup de temps donc et d’énergie pour autant de bons moments ! Le tout étant de garder la mesure pour ne pas se mettre à bout de souffle comme cela peut parfois arriver dans certaines associations où une équipe de bénévoles cède la place par épuisement ou ras le bol. Par bonheur et on touche du bois, la WSA est pour le moment préservée de tous ces maux !

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Et Gaël de montrer le chemin, ça envoie ! “Y’a pas de vagues une fois de plus à Guidel les jeunes ! Un peu de rame jusqu’à Kergoaranton et un petit rush d’adrénaline vous fera le plus grand bien !” @openyourmind ! Et Steph Le Basque d’en rester bouche bée héhé !!!
Bien différent, c’est incontestable, d’une structure privée à une ou parfois deux têtes pensantes qui gèrent leur porte-monnaie pour leur plus grand bien personnel. Je n’en fais certainement pas la critique, les écoles privées ont elles aussi une utilité et j’aurais pu moi-même faire ce choix de développer un business. Une autre démarche simplement mais qu’il n’est pas toujours facile de distinguer pour l’élève novice, qui s’en fout au premier abord et a d’ailleurs bien raison, puisqu’il vient uniquement pour se voir dispenser un enseignement souvent d’égal qualité quel que soit le statut de la structure. Même si force est de constater que nous avons à notre avantage un parc de planches sans doute mieux étoffé que n’importe quelle autre école privée. C’est le principe du « à but non lucratif » qui ne distribue pas d’argent en noms propres et réinvestit tout après versement des salaires…
Les temps changent et l’appât du gain aura je ne l’espère pas un jour raison des bonnes volontés désintéressées. Certains aujourd’hui montent des Clubs associatifs plus ou moins légitimes en s’appuyant sur les structures d’écoles privées pour en réalité espérer des retombées de communication (présence au forum des associations, subventions déguisées, vente “en parallèle” de la licence sportive ou compétition réservées jusqu’à présent au Club, … bref le beurre et l’argent du beurre) tout en voulant se montrer d’égal altruisme avec les Clubs intrinsèquement Clubs…
Cela n’enlève rien à de très belles initiatives privées qui ont su faire vivre le surf et le développer. L’exemple emblématique en Bretagne étant celui du Shop-Ecole Twenty Nine ESB de La Torche fondé par Didier Tirilly et Ronan Châtain qui ont su organiser de gros évènements et former de nombreux jeunes à la compétition depuis de nombreuses années sans pour autant être constitués en Club. Depuis peu, l’ESB Surf Club a été créé sans doute entre autres choses pour pouvoir représenter directement les couleurs de leur structure privée sur les compétitions fédérales ou pour faire face à certaines formes de concurrence plus ou moins déloyales mais là n’est pas l’objet de ma présentation. Bref, c’est juste une autre démarche tout aussi respectable mais différente.
Pour ce qui est du développement quasi exponentiel du Surf, quand certains disent que l’on forme trop de monde à la pratique du surf dans les structures d’enseignement, j’ai envie de dire que cela reste une minorité parmi le nombre de pratiquants. Chaque jour sur la moindre session, je croise des gars du coin ou pas qui surfent correctement et inconnus au bataillon et ce n’est pas faute de passer un peu de temps sur la côte !!! Ils ont appris avec leur père, mère, cousin, frère, sœur, potes ici ou ailleurs parfois et viennent peut-être d’emménager (quelle qualité de vie au pays même si nos spots manquent de consistance !). Comme vous et moi ils sont juste fan de Surf et des sensations de bien-être que cela procure. J’affirme pour ma part que concernant les personnes qui frappent à la porte des structures d’enseignement : s’ils ressortent de chez nous éclairés sur les règles de priorités, de sécurité et de bienséance le pari est presque gagné. C’est toujours mieux que de se retrouver au peak à côté de quelqu’un qui pipe que dalle à l’organisation dans l’eau ou qui encore mieux s’en fout royalement et n’a pas l’intention de se renseigner puisque la mer est à tout le monde ! Sport sauvage oui mais organisé également, d’où la définition de sport auto-organisé…

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La maison c’est trop bon ! C’est reparti pour un cours !
Pour conclure, je rappellerais que par essence, le Club est simple agent fédérateur et formateur sans intérêts financiers personnels puisqu’il est formellement interdit par l’Etat d’y distribuer des bénéfices en noms propres ou d’avoir des conflits d’intérêts d’élus du Bureau Directeur avec une structure privée de la même filière économique : surfwear, matériel technique, structure d’enseignement privée, communication marketing,… C’est un espace simplement investi par tous les surfeurs qui veulent faire vivre leur culture localement et bénévolement (ou en tant que salarié) en créant et en dynamisant des liens entre les pratiquants par la valorisation des valeurs de notre communauté. Permettez-moi de souhaiter une heureuse et longue vie à tous les crew locaux qui œuvrent par pur plaisir de partager leur passion du Surf et bien sûr à nos fidèles bénévoles de la WSA !

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Enjoy et à la vôtre ! Juste du fun et du sun au Surf Club !

GOOD TIME AT THE BEACH !

10835303_641643832601717_3292522906431972265_o1 – Dan Billon 2- Théo Julitte 3- Rafaël Brasiliense Batista 4- Alexis Le Gleut

On était bien entre copains pour une bonne journée à la plage lors de la Loch’al Coupe du Morbihan où nos bons voisins quiberonnais avaient fait le déplacement pour notre plus grand plaisir et où toutes les générations étaient représentées des groms aux vieux loups de la côte !

De jolies vagues sans vent dans la matinée à marée haute puis un plan d’eau dégradé et des vagues bien momolles dans l’après-midi à marée basse pour finir la compétition. On s’en est à peine rendu compte tant l’ambiance estivale et conviviale sur la plage était au beau fixe. Un petit rappel des belles journées d’Avril qui nous laisse espérer un bel été sur la côte Sud ! Ça flânait, ça tchatchait ça glandait ça checkait ça surfait (désolé pour le franglais !) toute la journée et ce jusque tard dans la soirée où certains malgré la fatigue de la journée ne se sont pas fait attendre pour se remettre à l’eau jusqu’au soir motivés à bloc en mode summer time boardshort tongs …!

Dans le panel de juges on retrouvait deux finistériens Kevin Bodéré et Alan Andro qui avaient fait le déplacement pour prêter main forte aux Morbihannais et apporter un œil extérieur. Et bien sûr pour couronner le tout, un crew WSA (merci les collègues Ju et Gaël et tous les bénévoles !) aux manettes prêt à toute épreuve et réglé comme du papier à musique pour déjà la troisième compétition fédérale organisée cette saison  !

Et puis une fin heureuse pour ma part dans des conditions difficiles contre de très bons surfeurs. Prochaine compétition dans 15 jours pour le Championnat organisé par le GrennPig Surf Club à Plouharnel.

Petite dédicace à Clément de Studio Pêche pour sa créa du Homard Bleu ; “On l’aime ton homard presque vivant et qui en prend plein les mirettes à chaque évènement !”

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Avec les potos Rafa Tibo Bow et Coco (et tous les autres!), ambiance de feu garantie toute la journée !!!

SURF SESSION LOCAL

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Ci-dessus, la petite présentation de mon univers de surfeur guidélois que j’ai eu l’occasion de décrire pour Surf Session dans la rubrique “Local” grâce à Thomas Mitch Deregniaux et que je remercie au passage. C’est bref mais c’est toujours fun de jouer au jeu des questions réponses surtout pour un grand bavard comme moi haha !

Enjoy Guidel-Plages !

LES JOLIS PETITS BARRELS DORES DES GRANDES MAREES !

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Y’a des jours où on ne fait pas de la route pour rien ! Heu, je dirais même plus que je n’ai plus le temps de faire de la route pour rien !

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Un peak parfait et une bonne ambiance de promenade à la côte sauvage !

Comme un remake de la fin mars il y a trois ans à la veille de la naissance de ma fille, où je m’étais gavé chez nos voisins trois jours durant, les belles sessions se sont enchaînées cette année à l’ouverture du printemps sur la côte sauvage de Quiberon. Quand les bancs de sable sont placés les vagues peuvent être vraiment magiques sur le « caillou » (la presqu’île) comme disent les locaux. Malgré un planning un peu encombré j’ai tout de même pu m’y rendre par deux fois les temps derniers et la deuxième était la bonne ! Par grandes marées et beau temps, j’aime me rendre là-bas car le décor en devient féérique. Et puis c’est une bonne option car cela peut-être nickel même au plein bas voir surtout au plein bas, ce qui n’est pas le cas partout ailleurs, avant que cela ne remonte à la vitesse d’un cheval au galop !

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C’est sableux, c’est sablonneux, c’est mousseux et y’a du goût mieux que dans un parc d’attraction ! Je me jette dans la section à l’inside dès fois que… C’est sec devant la vague on est sur la plage, un vrai shorebreak de marée basse !

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Cette séquence m’amuse parce qu’elle est caractéristique de l’enthousiasme que l’on peut avoir parfois quand on est bien positif à fouiner des insides en remontant au large pour ne pas poser les casiers trop longtemps. D’autant que les séries se faisaient parfois attendre …

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Ça ne passera pas sur cette joueuse mais dans le lot j’ai pu enfiler quelques perles comme on dit !

La lumière dans les vagues, sur les falaises et sur ces grandes étendues de sable doré est incroyable. La couleur de l’eau translucide au possible laisse apparaître de jolis tubes cristallins. Si ce n’était pas la session casse-pipe d’anthologie, il y eu de bien belles bombes à passer et à prendre ! Une légère frustration liée à l’irrégularité des vagues vous tient en haleine et vous permet de patienter en profitant du paysage pour rester 3 heures dans l’eau sans finalement voir le temps passer. En effet, vous n’êtes pas sur un reef et le placement n’est donc pas d’une précision mécanique. A vous de patienter, d’attendre la suivante, de choisir, de descendre, de monter, de bouger 100 mètres à droite, 100 mètres à gauche. Mais ajoutez à cela une qualité de vague proche de la perfection (si le banc est bien placé… !) et vous ressortez tout détendu d’un grand moment de bonheur en pleine nature ! Merci le Caillou et dédicace aux locaux que l’on ne croise pas souvent chez nous (Hé oui ils ont déjà de quoi faire !) et à Gas Larsonneur, Hugo Le Frapper, les frères Weppe, Titouan Boyer et le copain des Kaolins Mathieu Léa, tous relax à max sur la session !

Crédit photos aqua : Guillaume Coché ; Line-up : Benoît Merle

LA CONFIDENCE

1503-GrosDan003Les dernières semaines m’ont donné l’inspiration naturelle pour vous écrire cette petite confidence… C’est, en effet, en parcourant le world wide web, çà et là ces derniers temps, que m’en est venue l’idée. A force de voir des perles déferlées en line-up sur mon écran, c’était trop d’émotions. Pourquoi mettre à nu des spots aussi discrets que fantastiques ? Les photographes s’en foutent ou n’ont-ils pas tous la même culture et sensibilité surf ? Certains ne se souciant d’aucune confidentialité quant aux indices dévoilés sur les photos de vagues méconnues du plus grand nombre.

Pour la petite anecdote, Il y a une quinzaine d’année Gaël Blouët, cousin éloigné du Porzay, hot local de La Palue toute sa jeunesse et aujourd’hui shaper en charge de la production chez Channel Islands, me parlait de ses sessions solos ou quasi solo lors de mes passages réguliers dans son atelier de Crozon. Une vague improbable et rare mais d’une qualité exceptionnelle que j’ai eu la chance de découvrir un peu plus tard. Je ne sais pas s’il a vu comme moi dernièrement ce line-up et ces nombreuses photos et vidéos mais cela a dû lui faire tout drôle.

Pour partager il faut faire confiance. On ne donne pas ses infos que l’on a collectées avec le temps sur plusieurs années au premier venu. Il y a des choses que l’on peut dire et des choses que l’on se garde bien de dire. Ce n’est même pas égoïste c’est juste un sentiment d’affection pour un endroit et d’appropriation qui vient au fil du temps qui passe et des sessions que l’on enchaîne sans encombre. Hé oui le partage à ses limites même si c’est dur à dire et à entendre.

Pour ce qui est des photos une exhibition technique en plan serré ne donne en rien des indications de localisation sur le spot si on prend au moins la peine de ne pas poster le jour de la session ou dans les jours suivants le hod-up ! Pour une exhibition de line-up, là c’est beaucoup plus compliqué. Et pourtant que j’aime voir des line-up, que c’est beau, que ça me transcende ! Ça fait tellement rêver et travailler votre imagination de surfeur.

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Alors si on vous donne, vous prenez évidemment, mais si vous cherchez et tâtonnez la saveur n’est pas la même. L’investissement personnel et humain dans votre passion pour les vagues vous permettra de partager des bons moments à l’eau avec d’autres riders qui vous respectent parce que vous respectez les règles de convivialité, de bienséance et de confidentialité sur des spots peu connus. Parce qu’ils savent que vous vous exprimez avec réserve et c’est ainsi que naît cette confiance dans le partage.

Donc le « tout de suite tout cuit » dans le bec ça m’exaspère un peu…

Ainsi, l’amour qu’il me reste de certaines vagues que j’ai longuement côtoyé durant mon exil étudiant brestois de 6 belles années, et auxquelles je pense régulièrement, est devenue une certaine forme de richesse culturelle surfistique intérieure qui me donne un certain recul sur l’évolution du Surf en général. Nous avons tous des spots où la première session s’est méritée au bout de quelques expéditions et dont même sans photos vous gardez quelques images gravées à jamais.

Ainsi, les techniques de recherche ont évolué. A Brest, on répertoriait sur une carte routière avec les potes les différents bons breaks ou tout du moins ce que l’on pouvait trouver à se mettre sous la planche. A force de passage sur certains endroits on finissait par bien les connaître et finalement par scorer un jour parfait et vivre des moments magiques en petit comité… ! Ce que j’avais nommé dans une petite étude sociologique « La pratique du surfeur itinérant stratégique » Force est de constater que cette époque est déjà révolue.

Ces derniers temps, l’envie de partager ou d’exhiber des spots est trop forte ou trop facile et s’accélère donc à la vitesse de la fibre optique. Aujourd’hui, sans mettre le nez dehors et en restant derrière un clavier on recoupe des informations météos avec des photos de divers forum ou réseaux sociaux pour préparer sa prochaine virée… Beaucoup moins de charme et humainement faible mais diablement efficace.

Montrer, publier c’est faire découvrir mais il y a manière et manière de faire avec plus ou moins de retenue c’est-à-dire sans problème sur les spots réguliers et connus d’une majorité de surfeurs. Certes un line-up plein les yeux à 180° avec le maximum de décor c’est magnifique. Mais que reste-t-il de la belle confidence faite quelques années plus tôt à un ami ?

S’il est normal que sur tout spot la fréquentation tende à s’accroitre naturellement et que nous n’avons pas d’autre choix que de l’accepter, pas la peine d’accélérer le phénomène. Mais le vrai secret que vous avez construit et gardé depuis des années à grand coups d’escapades et de connaissances empiriques parce qu’il ne marche que 5 fois dans l’année ? Doit-on dire dès à présent que dans nos zones côtières peuplées et Google maximisées il n’y a plus de secrets qui tiennent ? Doit-on abdiquer face aux déferlements d’informations continues ?

Si on met au grand jour l’un de vos spots les plus chers, vous le vivrez telle une trahison. Bon certes, on reste dans le domaine des loisirs mais quand même un peu de retenue serait la bienvenue. Et pour autant que le localisme primaire, grégaire ne soit pas permis de mon point de vue, on peut comprendre parfois les agacements de certains locaux discrets. Pour le reste à l’eau comme dans la vie de tous les jours, seul le respect peut imposer le respect.

Pour ce qui est de la divulgation, on se justifie parfois ainsi : « ça ne marche jamais de toute façon et ceux qui l’ont vu au détour d’un écran ne s’en rappelleront pas la prochaine fois. » Mais justement quand ça marche, cela pourrait tellement être l’occasion d’une bonne session bien tranquille…

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Le problème de tous ces point breaks ou slabs qui s’apprécient avec les grosses et/ou longues houles de l’hiver ici avec un vent de nord ou là avec un vent de sud c’est que souvent le peak n’y est pas bien large et qu’ils sont souvent très liés au phénomène de réfraction autour d’un cap, d’une pointe ou autres. Les séries peuvent donc être longues à venir… Donc si la fréquentation du spot s’accroît de façon exponentielle, mathématiquement c’est juste la mort du spot… Et je connais plus de monde à se mettre au surf qu’à arrêter le sport des rois hawaiiens. Vous en connaissez beaucoup des surfeurs qui mettent la planche au placard ?! Donc un conseil si vous en avez marre de partager, si vous êtes aigris de ne pas en attraper assez et que vous souhaitez vous sevrez, mettez-vous à la course à pied ou allez compter les carreaux à la piscine vous serez peinard ! (Joke Inside, second degré obligatoire…)

Ci-dessous, petit interview de mon ami Kristen “K2000” Pelou en guest qui répond à mes petites questions et s’exprime sobrement sur le sujet du jour avec toute l’expérience et la maturité qui le caractérise :

– Dans quelle mesure publies-tu un line-up ? Quels sont clairement les motifs qui peuvent parfois t’en empêcher ?

Cela fait tout d’abord TRES longtemps que je n’ai pas publié le moindre line up.

Quand je fais une image, il y a d’abord l’intérêt de faire ou non cette image, faire une image de ce que l’on voit ou bien la garder dans sa tête comme un souvenir qui va parfois se bonifier avec l’âge comme tous les bons souvenirs.

Une fois la photo réalisée, le but est de la partager, faire un tirage, la publier. Je ne gagne plus ma vie avec la photo de surf même si j’ai sans doute apporté ma petite pierre à l’édifice de la médiatisation du surf local.

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– La population surfe va croissante et parallèlement l’information passe beaucoup plus vite qu’il y a 20 ans d’où une surpopulation programmés de secret spots. Tréboul en est très certainement le symbole en Bretagne. Qu’en penses-tu ?

Le problème n’est pas de publier la photo. Je dirais qu’à un moment, une époque, les photographes étaient pointés du doigt parce qu’ils montraient des choses qui ne devaient pas être vues. En Bretagne, quand, le problème ne concernait qu’une poignée d’individus, ces fameux “itinérants stratégiques” introduits dans l’œuvre de ta vie, ça allait. Aujourd’hui, la population surf a plus que décuplée (t’es pas prof de surf Dan ??) et parallèlement, les moyens d’informations sont bien plus performants qu’avant. Il y a 20 ans, tout le monde attendait le Trip Surf ou le Surf Session qui sortait une fois par mois ou le guide StormRider publié tous les 4 ou 5 ans. Chacun lisait son petit magazine dans son coin et même si une image retenait l’attention, le mieux que l’on pouvait faire c’était de la montrer à des potes et d’en discuter. Aujourd’hui, une image qui apparaît quelque part sera vite partagée mais surtout commentée et analysée par tout un tas de gens que l’on ne connait souvent pas. Analysée pour en connaitre le lieu, la date, les conditions.

Et comme c’est un peu dans la nature humaine de vouloir briller, de montrer que l’on sait, il y aura toujours un mec pour lâcher le morceau pour avoir sa minute de gloire virtuelle (plein de j’aime sur sa page FB, belle récompense). Les premières photos de Tréboul ont dû sortir dans un Stormrider il me semble ou dans un des premiers TripSurf sur la Bretagne mais dans la pratique, les langues sur le parking parlaient déjà depuis un bon moment de cette gauche légendaire de la pointe Bretagne. Les mecs qui connaissaient le lieu ont emmené des potes qui ont à leurs tours emmené des potes et c’était parti. Ça a été comme cela pour moi mais c’est un peu la même histoire partout. Pour les Kaolins, les gars du coin étaient tellement fiers de pouvoir dire qu’ils avaient dans le coin une vague qui tabassaient qu’ils en parlaient d’eux même. Ça a fait boule de neige sur les forums naissants et la foule a rappliqué.

Pour le côté pratique, à Trétréboul comme aux Kaos, Il n’y a qu’un peak, le spot est full avec 10 personnes à l’eau. Au-delà de ce nombre, il y aura toujours les 5-10 mêmes mecs qui prendront les vagues, les autres se contenteront des restes. Tout le monde connait les règles en se mettant à l’eau ; râler ensuite à propos de la surpopulation et mettre une sale ambiance à l’eau ne règlera pas le problème mais feras de toi un connard de plus à l’eau !!

De mon côté, j’ai un peu lâché l’affaire sur cette histoire de secret spots, pas si secrets ou vraiment secrets etc, etc,… je n’en parle pas, un point c’est tout. L’important pour moi est plus de prendre du plaisir à aller surfer, même si je ne prends pas énormément de vagues, je suis en général content d’être à l’eau, de shooter des images, de surfer ou de voir d’autre gars prendre de bonnes vagues. Ça me met le smile et je sors rarement frustré d’une session. Il n’y a pas d’histoire de performance, de quota de vagues ou de rentabilité d’une session de surf qui sont, pour moi, autant d’éléments qui contribuent à mettre une sale ambiance.

Coté photographes, difficile de jeter la pierre à ceux qui postent des photos sur internet alors que j’ai moi-même diffusé des images de spots peu connus dans la presse (de Bretagne ou d’ailleurs). J’ai toujours tenté d’inciter les gens à la recherche sans donner trop de précisions sur le lieu mais au bout du compte, on voit le résultat.

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– Quand on est photographe on a forcément envie de partager la beauté de ses images mais avec plus ou moins de retenue. Penses-tu que les photographes amateurs d’aujourd’hui se lâchent parce qu’ils sont démunis de culture surf ou te sens tu “vieux con” spécialiste de la censure ?

Le monde change et évolue, Daniel, ça n’a pas grand chose à voir avec la culture surf. Tu as les réseaux sociaux, les blogs, les forums, twitter, FB, Instagram, Google …, et tous ces trucs sur lesquels tu peux partager ta vie avec le reste de la planète. De gens que tu ne connais pas mais qui t’aime quand même et plus il y en a, mieux c’est. Il faut exister et pour exister, il faut pondre de l’actu, de la news, des infos fraiches, des photos pour gagner des followers et avoir des likes et si pour avoir des likes, il faut publier des photos, on publie des photos … C’est le XXIeme siècle mec. En exagérant, on peut presque se demander si faire une session de surf (faire son footing, du ski et toute autre activité) sans ensuite la publier sur FB vaut vraiment le coup, a-t-on vraiment fait cette session si personne ne l’a likée ?

Chacun voit les choses selon son propre point de vue, je n’ai pas vraiment de leçon à donner la dessus. La retenue, la censure, pourquoi faire des photos si c’est pour ne pas les montrer. Si tu fais une photo d’un spot, tu fais un cadrage dans lequel tu inclus tel ou tel élément qui rendra ta composition intéressante. Si tu estimes avoir une photo qui tue, pourquoi ne pas la montrer ? Libre à chacun ensuite de se montrer critique envers le travail publié en fonction de différents critères : artistique, informatif … ? Au siècle dernier, lorsque j’ai publié mes premières images, les magazines cherchaient des photographes et n’en trouvaient pas. J’avais l’occasion de publier une ou deux photos par mois, j’envoyais même des photos pas très nettes et le maquettiste se démerdait pour que ça ressemble à quelque chose sans trop râler. Aujourd’hui, on peut publier 10, 100, 1000 photos par jour si on veut. L’idée est juste de savoir trier les images et ne publier que celles qui le méritent. Ça s’apprend, comme tout.

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La réalité est là, il ne suffit pas d’acheter une go-pro pour se transformer en Don King du jour au lendemain et on n’a malheureusement pas tous le niveau de J.O.B ou plus localement de Vincent Duvignac, pour se filmer dans des barriques bien ventrues en slip de bain fluo. Donc, si malgré des résultats très peu flatteurs, vous continuez à vous filmer avec vos go-pro et si vous continuez à shooter à tout va, si l’audience apprécie le travail, continuez, faites-vous plaisir, il en sortira peut-être du bon un jour !

De mon côté, j’aime bien surfer tranquille, j’ai fait pratiquement tous mes trips dans des endroits que peu de monde fréquentait. Sur la Bretagne, plein de photos de spots dorment dans un coin et attendent de nouvelles images pour les compléter, un projet sur le très long terme pourrait-on dire.

De façon générale, dans mon travail personnel, je privilégie la démarche, le pourquoi de la photo. Il faut tout d’abord trouver l’idée qui vaut le coup : le bon sujet, le bon endroit au bon moment avec en plus une bonne raison d’appuyer sur le bouton. Rassembler ensuite ces images, les trier pour présenter un ensemble cohérent. En bref, quelque chose qui retient l’attention pour que je puisse briller à mon tour !

XCEL WETSUITS : FIABILITE ET INNOVATION

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Deux SIMA Awards 2014 pour la Drylock fullsuit et les Drylock split toe booties. XCEL au top du confort et de l’innovation !

Pendant que sur les forums tout le monde s’échange de nombreux retours d’expérience plus ou moins objectifs sur les combinaisons, je constate que si personne n’encensent la plupart des marques autres que les labels estampillés green ou sur-mesure, absolument personne ne discrédite XCEL. Pour exemple, le forum breton Bzhécume vous propose un sujet « Quel combinaison choisir pour l’hiver ? » avec pas moins de 51 pages fournies comme d’habitude en commentaires plus ou moins bons… On entend parler ici ou là du manque de solidité de certaines séries de toutes marques qui comme chez les fabricants de voitures peuvent connaître quelques couacs de fabrication si le contrôle qualité fait défaut. Sont évoqué pêle-mêle, les prix élevés des green suits dont la qualité semble tout de même au rendez-vous, le manque de background des combis Tribord et leur toute relative compétitivité, j’en passe et des meilleures. Et bien sûr des humeurs de chacun …!

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Pour des sessions de plusieurs heures top confort sans limite de chaleur, essayez une Drylock fullsuit hooded en plein mois de février vous m’en direz des nouvelles …

Personne de s’attarde trop sur XCEL ou alors pour dire que c’est bien mais il n’y a surtout pas ou très peu de détracteurs à mettre la marque sur la table et encore peu de débutants à connaître le simple nom de cette marque pourtant incontournable. XCEL c’est la force tranquille ou comprenez la sobriété au service de l’efficacité !

Si elles sont peut-être moins « fashion » que d’autres produits, les combinaisons XCEL sont par contre d’une fiabilité impeccable avec des prix tenus. C’est une marque qui investit beaucoup pour le développement de ses produits et propose régulièrement des innovations pour en améliorer le confort et les performances. Depuis 6 ans maintenant mon surf hivernal s’en ressent, quelles que soient les conditions climatiques, et les sessions marathon de 3 ou 4 heures sans ressentir le moindre frisson se multiplient. Aucun souci qualité, grosse chaleur, souplesse améliorée, rien à dire si ce n’est que tester c’est l’approuver !

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La dernière innovation en date testée cliniquement, le lining TDC « Thermo Dry Celliant »

Il retient la chaleur plus longtemps que d’autres matières intérieures. Les genoux préformés, les galonnages et les finitions des extrémités sont impeccables. Le néoprène lisse qui a depuis belle lurette fait ses preuves sur le buste coupe toujours aussi bien le vent, donc viva XCEL en Bretagne ! Pas la peine d’en rajouter, c’est beaucoup plus facile de faire de la pub pour un produit qui vous a parfaitement convaincu pendant de longues années et qui vous étonne toujours saison après saison !!!

Pour plus d’infos sur les produits XCEL et sur le Thermo Dry Celliant : http://www.xcelwetsuits.com

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Même à l’ombre, le thermomètre peut descendre autant qu’il veut, la neige peut tomber et le vent du ch’nord peut me fouetter, je ne suis pas près de sortir de l’eau !

Par contre, j’imite de plus en plus ma femme pour les sessions à domicile car il est vrai que mettre sa combinaison à la maison plutôt que dehors c’est parfois un réel confort hahaha !

50 NUANCES DE KAOLINS

10548885_888997204483937_2726771805537021930_oAujourd’hui, elle est belle et de bonne humeur

Pour reprendre l’expression cinématographique à la mode, la droite des gros câlins comme disent certains a des humeurs volages. Sans être expert en océanographie ou courantologie, je peux vous dire que le spot bouge et la vague est changeante pour nous proposer à chaque fois un moment inédit. La session de la veille, un poil plus gros, ne permettait que quelques hooks et quelques visières hasardeuses et tout de même de bons drops malgré les clapets soufflants toujours aussi violents. Hé oui on se rince l’œil en passant ! Souvent absente et taciturne la belle a pourtant un caractère bien trempé. La dalle ne bronche pas et vous attend à la moindre gourmandise ou écart de comportement. Attention de ne pas trop jouer avec la coquine après le bottom : Quand elle vous prend elle vous rince froidement…

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Beau temps et vague radieuse

Après quatre heures de surf tranquille dans de belles vagues sur ce spot, deux roustes valaient mieux qu’une pour me ramener à la raison et mettre un terme à une session sans fin. J’en ai donc fait la bonne expérience !

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Après quatre heures de ces jolis petits barrels, j’ai dû gentiment payer l’addition…

«Il ne faut pas abuser des bonnes choses, il va être temps de rentrer à la maison » m’a-t-elle susurré à l’oreille. Le premier avertissement ne m’a pas convaincu de tourner les talons avec ce premier raclage de dos juste assez tonique, comprimé contre la dalle puis traîné dessus. « La combi ? » ; « Non rien » ; « bizarre quand même ça chatouille… » Allez c’est reparti pour un tour y’a encore de quoi consommer ! « Où là là celle-là pas sûr que ça passe, merde je ne tombe pas au bon endroit … » Enfin !!! Il était temps ! J’allais pouvoir faire demi-tour et rejoindre les miens. Cette deuxième correction m’en avait convaincu. Ce double aller-retour sous l’eau fut un mauvais moment à passer sans conséquence bien sûr mais avec quelques mauvaises idées qui vous traversent l’esprit. Il y eut pour moi un passage sur le ventre traîné sur le bout des doigts (heureusement y’avait pas de moules sur le caillou à cet endroit, elles doivent peut-être avoir du mal à rester accrocher) puis un rebond claqué douloureux désagréable sur le bas du dos. Fatigué, courbaturé ou écœuré, cette bonne sanction me poussa gentiment vers la sortie … Certains surfeurs sont-ils sadomaso ? Oui mais moi pas !

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C’est pas méchant mais cela rappelle que sous le spot les blocs vous attendent …

Reste une énigme. Pour cette deuxième boîte, là encore seul mon dos s’en souvient. La combi est nickel, merci XCEL et les 5mm de matelas ! Comment est-ce possible d’imprimer des griffures à travers sans griffer la combi ??? Si un technicien physicien à la réponse il me fait signe ça m’intéresse de savoir. Je n’imagine même pas la sentence en boardshort… !

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Quand elle est en trans, les sets s’enchaînent et plus rien ne vous arrête…

Petit conseil en passant, mettez une cagoule ce n’est pas vraiment sexy mais ça peut rendre service en cas de rayage de tête et ça permet surtout de rester des heures dans le froid. On l’a constaté avec amusement lors de cette session où tous les cagoulés ont eu le meilleur temps de surf sans compter les minutes… Après si vous aimez vous faire flageoler par le vent d’est tout l’hiver ça vous regarde et puis ça en fera plus pour les autres !

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Ce magnifique bloc en dit long sur les dessous de la belle…!

Merci à Juju Le Prévost, Benoît Merle, Cédric Gourio et Mathias Livet pour les photos