COLD AND GREEN POCKETS ON “THE MOULES” ROCK

Sympa de la part de mon pote Gaël Vilain de se proposer de filmer un jour d’hiver où blessé il ne pouvait pas se mettre à l’eau. J’ai donc monté les quelques images et j’en profite pour vous faire une petite présentation de ce spot que j’affectionne particulièrement, comme bien d’autres me direz vous haha !

Les Moules c’est le rocher de la côte. Un très bon endroit pour checker et “faire du parking” au balcon ! Là même où on a tous pu s’initier génération après génération à surfer sur du caillou une petite vague “mécanique” avant de s’aventurer plus loin… Là même où on a pu apprécier de nombreuses sessions au lever ou coucher de soleil dans une ambiance tranquille eau translucide que nous n’avons pas régulièrement sur nos beach breaks. On y a tous découvert à nos frais et avec une certaine naïveté comment bien tomber pour ne pas se mettre la tête sur la dalle, bien canarder sans se mettre les doigts dans les moules, ne pas prendre d’appuis comme un bourrin les pieds dans les moules, faire un take-off dans une vague “creuse et rapide” (différente la encore de la plupart de nos beach breaks guidélois à quelques exceptions … ), éviter le mini haut-bas cul dans la roche, contourner une zone de déferlement autrement que franchir une barre de face sur la plage, se freiner dans le curl pour prendre un shampoing, etc… !

Le peak est un mouchoir de poche où la prise de décision doit être rapide pour ne pas manquer son tour et ne pas “gâcher” les vagues. Chaque session ici comme ailleurs a son lot de vagues vierges… La zone de Surf est étroite et les surfeurs doivent être vigilants pour ne pas gêner le surfeur sur la vague et risquer une collision. Pour profiter à tour de rôle de cette jolie droite dès le take-off, cela demande également beaucoup d’anticipation pour être placé pile dans le bowl parfois au coude à coude, ce qui peut amener de temps à autres quelques confusions de priorité. (Spéciale dédicace à mon pote Augustin Graignic il comprendra c’est sûr haha !)

Et “les moules” c’est aussi une vague super fun et technique avec ce point de take-off précis qui décale peu et une première section bien rythmé que l’on peut exploité différemment suivant son style et ses envies pour enchaîner sur le petit inside qui propose suivant les jours, un petit tremplin dans la fermeture de vague sur la mini passe sableuse collés aux blocs de la falaise que l’on peut surfer à 4 ou 5 peinard parfois en plein hiver et en semaine. La particularité du spot c’est aussi de ne pas franchement tenir la taille. Les meilleures sessions sont souvent autour du mètre.

C’est aussi une vague qui permet d’apprendre aux plus jeunes le sens même “d’attendre son tour”. Même si certains d’entre eux sont souvent à prendre des bouts dans la précipitation plutôt qu’à attendre patiemment les bonnes séries comme les surfeurs plus expérimentés le font souvent, cette vague éduque bien je trouve. Elle permet une évolution dans les comportements car après quelques mises à l’eau les gars se rendent vite compte que ce n’est pas possible autrement qu’avec une règle informelle bien établie. Il arrive régulièrement qu’il y ait de petites mises au point entre surfeurs sur la gourmandise de certains, la méconnaissance des autres, etc… Après je vous rassure,  il y a bien entendu comme presque partout quelques sessions kermesse tous les ans en été le plus souvent, étonnant non ?! Personnellement, s’il y a plus de 10 personnes à l’eau je les laisse s’amuser. Autant s’abstenir et trouver autre chose plus loin.

Pour finir, une session sur cette roche c’est aussi pour le plaisir des yeux une vue bien large sur notre bout de côte du fait de la légère avancée de cette petite pointe dans l’océan : Groix, Keragan et la plage du Fort-Bloqué sur la droite, le grand large dans la face et les Berniques, le Loch et même l’Embouchure ainsi que les falaises découpées de Clohars-Carnoët sur la gauche avec dans les meilleurs jours une vue jusqu’à Concarneau ! Un joli panorama pour attendre les sets et bavarder avec les potos !

L’INCONTOURNABLE SUD…! WITH THE PARTICIPATION OF JEAN-BAPTISTE OMNES

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Jean-Baptiste Omnès, un pote Breton de longue date installé à Hossegor depuis 8 ans. Et même bien installé comme en témoigne la photo sur laquelle il  réalise la manœuvre reine de notre activité: le tube ! Les Landes sont de ce point de vue l’une des meilleures régions du monde pour le Surf.

« Salut Jean-Bapt, tu peux te présenter vite fait à mes lecteurs et nous donner un peu ton parcours surfistique ?! »

« Jean baptiste Omnès, né le 08 10 77, première session en 1989 à Porspoder (29 Nord) ! J’ai d’abord pratiqué pendant 15 ans le Bodyboard puis 15 ans de Surf (dont quelques années en doublon). J’ai vécu au Pays Basque, en Charente-maritime à La Rochelle et Royan) puis maintenant à Hossegor depuis 8 ans. Le Pays Basque est génial mais il y a vraiment trop de monde. La Charente-maritime reste un trésor méconnu de la côte, j’y ai eu des sessions magiques sur la côte sauvage de Royan notamment avec des vagues vierges pour qui veut bien marcher un peu mais l’hiver l’eau est trop froide, glaciale. Et les Landes, ce sont les Landes, la fréquence de vagues est hallucinante, et y’a du barrel bien sûr, plein de barrels !!!  Sinon je suis accro à l’Indo, de Sumatra au Timor. J’ai fait beaucoup, beaucoup de trips là-bas. Le dernier en date fût aux Mentawaiis cette année et ce que je peux vous dire c’est qu’il y a eut de gros changements en 10 ans, plein de resorts en plus des boat-trips, mais il y a encore plein de belles vagues avec pas trop de monde pour ceux qui savent se déplacer héhé ! Voilà pour le reste “dédé” is my hero et Greg Closier est mon idole sur son foil haha !!! »

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Les routines de Jean-Bapt dans les Landes et autres petites remarques…:

  • Passer sa vie à chercher le bon banc de sable, ce qui peut prendre la journée voir plus…nulle part ailleurs l’expression « c’était mieux avant » prend tout son sens…..marée trop haute, marée trop basse, c’était mieux au montant, au descendant, le vent a tourné, la houle a changé de direction, trop ouest, trop nord, la période a changé, le banc a bougé….bref, monter, descendre les dunes, changer de parking… 
  • Comprendre pour un breton qui a l’habitude de « vrais » spots différents, qu’une plage unique qui va de l’estuaire de la gironde à la digue de boucau peut avoir 1000 noms différents alors que tout se ressemble…chaque banc de sable a un nom ou presque. « Ah non la t’es pas aux Estagnots mais au Guardians, ici c’est pas le Penon c’est l Agréou ! »
  • En revanche pour un breton qui surfe du « on-shore » moisi depuis l enfance, ici c’est quand même une fréquence de vagues hallucinante. Si tu gardes les mêmes critères qu’en Bretagne, tu peux surfer tous les jours…!
  • Autre détail, l’absence de vent. Le nombre de jours « light off shore » ou « dead glass » est frappant quand on vient du grand nord !
  • Les locaux sont très cools quand on prend le temps de se faire accepter car ici comme dans d’autres endroits du globe très connus, il faut réaliser combien de mecs par an tu vois débouler et qui pensent faire la session de leur vie sans aucun respect… La réputation de l’endroit attire un nombre hallucinant de personnes sans culture Surf et qui pensent qu’ils ont un forfait illimité compris dans la location du mobile home pour la semaine et qui surtout déboulent pas groupe de 10 au pic. Ne pas perdre de vue que les gens qui habitent ici se connaissent tous et repèrent très vite les surfeurs de passage…
  • Point fort des Landes aussi, quand tu aimes le Surf, c’est juste hyper agréable de voir les meilleurs surfeurs du continent et du monde fracasser les spots à longueur d années….c’est Youtube en live haha !!!
  • La puissance de la houle fait rapidement le ménage au-dessus de 2m, y’a plus qu’à profiter. Avec le gouf de Capbreton, canyon unique au monde, la houle n’a pas de frein et arrive hyper puissante sur la Gravière, Capbreton, les Culs Nuls…)
  • La proximité du pays Basque et de l’Espagne offre une multitudes d options de replis ou de changement sans faire des heures de bagnole….
  • Attention les Landes ne se limitent pas à la bande côtière, à ses plages et à sa forêt. (comme ma méconnaissance me le laisse sous entendre plus bas haha!) Les landais sont un peuple de terriens, l’histoire et la culture sont dans les terres loin de la côte (culture taurine qui ne veut pas dire tauromachie ; gastronomie, la Chalosse n’a rien à voir avec la côte et l’histoire de France y est très présente, napoléon etc etc). ils ne profitent des côtes que depuis peu, sauf Capbreton qui est un des rares port thonier de France. Pour l’anecdote Hossegor n’est qu’un quartier de Soorts (vraie commune). Soorts étant déjà à quelques kms dans les terres.

Merci Jean-Bapt pour cette sympathique contribution !

« L’INCONTOURNABLE SUD » by Dan BILLON

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Plage bien organisée à plein bas, une droite correcte avec quelques freesurfeurs, le cours d’initiation dans la mousse et sur à droite à côté de la photo la zone de bain. Pour la sécurité des baigneurs, la zone de bain est toujours sur un plateau mais donc assez souvent là où se trouve de bons pics… Il vous reste à marcher plus loin au banc de sable suivant hors des zones urbanisées

C’est le sud, les Landes, l’incontournable Sud, là où viennent se fracasser les moindres lignes de houle du grand Atlantique, là où 1.2m 10seconde vent d’Est 25 degrés rime souvent avec fun, amusement et parfois perfection du déferlement. Mais ne soyons pas jaloux car dans le Sud ils n’ont pas tout où plutôt ils ont aussi des bancs de sable qui saturent quand la houle est trop grosse par tempête ou la période trop grande si le banc de sable n’est pas assez bien formé, même s’il y a des exceptions avec celui de la Nord. Des conditions foireuses aussi lorsque le thermique de nord-ouest se lève un peu trop fort. Ce genre de situations météo lors de mes nombreuses descentes pour suivre le circuit des Coupe de France et autres compétitions je les ai rencontré un nombre crédible de fois pour pouvoir en parler ! Ils ont aussi des stations balnéaires sur blindées qui respirent un peu trop la crème solaire et le surf dans un paysage on ne peut plus monotone. Mais on aura beau dire, on aura beau chercher des inconvénients, le Sud est incontournable pour la puissance et la régularité de ses vagues et de ses tubes, incontournable pour le niveau de Surf des meilleurs que l’on peut côtoyer et observer à l’eau, incontournable pour ses températures clémentes 8 mois de l’année qui permettent de surfer 6 heures par jour là où la tiédeur printanière et hivernale (pour ne pas dire plus) aura raison de vous souvent au bout de 3 heures en Bretagne. Dans les Landes au moins on sait pourquoi on y va, pour le surf et la culture surf qui y règne, pas pour l’enfilade de pins à n’en plus finir où les courses de vachettes ! Mais pour quelques descentes à La Nord, quelques tubes à Capbreton, Labenne ou la Gravière ou encore plus quelques sessions cachées dans le nord landais on ne peut s’empêcher d’y retourner mais pas n’importe quand !

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Petite houle résiduelle, de nombreux beginners au milieu des baigneurs, fiesta ! Allons faire un tour au Skatepark !

C’était donc la première fois dans mon existence de prof de Surf que je bénéficiais d’une semaine de vacances en plein mois d’Août. Après quelques jours magiques de détente et de ballade sur notre splendide île de Groix on décida de faire un petit tour express dans le Sud en plein été comme à l’époque où nous étions étudiants haha! L’envie d’eau chaude, de vagues plaisantes et de bons Skateparks nous a d’abord fait oublier les embouteillages, les tarifs excessifs des hébergements, les plages blindées, … Folklorique, sympathique mais pas forcément à refaire car même si les vagues étaient là y’avait du monde au peak même dans le nord landais ! Et avec des enfants petits pas question de leur faire faire deux kilomètres dans le sable sous le cagnard pour chercher un peak éloigné de la foule …

Par contre sur un pont du mois de Mai où les nord Européens n’ont pas encore migré pour la saison et où de nombreux français ne descendent pas à cette période de l’année en raison d’une eau trop fraîche pour la baignade tout en ne croyant pas au hold-up météo. De ce fait, il y a parfois une option payante pour le Surf. On en a fait l’expérience aussi en 2016 et ce fût un succès même si les températures en soirée ou tôt le matin étaient un peu fraîches en journée ce fût un vrai régal avec une houle d’une bonne taille et  bien rangée ! Pour scorer il faut toujours un peu de chance ou alors pouvoir s’organiser à la dernière minute comme on le fait souvent mais il faut aussi choisir les meilleures options sur le calendrier !

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Je vais peut-être aller trouver un bout de plage au milieu des serviettes pour jouer aux raquettes de plage et on reviendra surfer plus tard au descendant… !!!

Petite dédicace aux copains bretons « expatriés » dans les Landes Jean Baptiste Omnès, Gaël Blouët, Alan Le Texier et bien d’autres… !

RIDE LIFE FAMILY !

Ride Life Family c’est un petit edit de fin d’année que j’ai monté avec des images prises du team Billon de temps en temps en 2016. Ce clip c’est aussi la joie consacrée de pouvoir enfin rider en famille sans personne sur la touche et de migrer de spot en spot et de pique nique en pique nique pendant la belle saison ! Depuis la Toussaint, l’hiver est déjà bien là pour le Skate comme pour le Surf et les enfants sont en “mode pause” tandis que les parents ne font pas mieux que s’entretenir au rythme des swells !

La grande nouveauté c’est quand même que ma femme, qui en avait un peu marre d’accompagner mon fils au Skatepark pendant que j’étais au boulot, s’est finalement décidée à se mettre au Skate et plutôt avec succès !!!

Pour le reste rien de neuf sous le soleil de Guidel où on espère toujours un nouveau park au béton bien hurlant dans les 3 prochaines années… Et pourquoi pas une WaveGarden pour surfer pendant que c’est flat ?!

THANK YOU YOGA, MY BACK IS BACK !

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“Maha Bandas – La grande ligature” J’ai trouvé la voie il n’y a plus qu’à ! De vraies sensations de bien-être.

Après trois ans de très douloureux lumbagos à répétition (une fois par an) et d’une charnière sacro-lombaire devenue raide comme de la pierre, je crois pouvoir dire que « my back is back » !

Le sport à outrance n’est pas forcément bon pour notre santé mais tellement bon pour notre équilibre mental ! Mais avec un minimum d’hygiène de vie et en prenant conscience de nos mouvements, de nos postures, il est alors possible de préserver notre longévité physique et sportive. J’en étais déjà convaincu mais d’autant plus aujourd’hui. Je ne viens pas de découvrir le Yoga. Ma mère a pratiqué longtemps le Yoga et mon père se met sur la tête encore presque tous les matins ! J’avais donc suivi les cours d’un de leurs amis pendant deux ans lorsque j’étais étudiant en STAPS, et à cette époque donc très centré sur le sport et le fonctionnement du corps humain en général, mais j’étais surtout compétiteur… Mon objectif était d’améliorer mes performances. N’étant à l’époque pas prêt à me donner assez de temps pour le yoga et avec d’autres priorités, qui plus est à 20 ou 25 ans, on ne se soucie pas suffisamment de l’élasticité de son corps puisque le potentiel physique est à son « maximum ».

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“Utthita parsvakonasana -poste de l’angle de côté étiré” Keep the line on the way !

Quinze ans plus tard, par un froid matin d’hiver, fatigué d’une nuit trop courte, je pars sur une droite, j’enquille un off the lip bien appuyé (virage en haut de vague avec torsion du buste), et là je ressent une légère décharge dans les lombaires. Quelques instants plus tard, mon dos est totalement paralysé. Mais heureusement attendez la chute de l’histoire, cela était peut-être le début d’un mal pour un bien ! Je suis sorti de l’eau littéralement à 4 pattes aidé par Loss, collègue et ami de longue date. S’en ai suivi de violentes douleurs lombaires, le dos dans un étau toute la nuit qui suivie… Le lendemain, mon dos étant tellement bloqué, l’ostéopathe me demandera de prendre une journée d’aspirine avant de le consulter pour pouvoir me remettre d’aplomb. Il m’affirma tout simplement que j’avais eu un « accident » mécanique. Pourtant, au fond de moi-même je pensais être responsable. Suite à cet accident mon dos est resté raide pendant 6 mois. Il y a eu des hauts et des bas durant les 2 années suivantes et 2 crises toujours aussi violentes. Elles m’ont marqué à vie !

Grâce à Jérôme notre préparateur physique du Club, qui m’a permis de me poser les bonnes questions et suite à un bon diagnostic de Cécile sa femme Posturologue, Cécile a trouvé que mes extenseurs de rachis au niveau dorsal ne fonctionnaient pas suffisamment, Elle m’a posé un taping Japonais (bande élastique) sur D10 ou D12 je ne sais plus trop mais en forme de fleur sur la vertèbre comme sur la photo ci-dessous. Le test de sciatique qui suivi fut révélateur. De environ 60° une semaine après le lumbago je suis passé avec la bande à + de 90° sans aucune douleur… !

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Magnifique haha ! Mais diablement efficace !

J’ai donc décidé de m’orienter vers la pratique du Yoga. Pour quelqu’un d’un peu nerveux et parfois anxieux ça ne risquait pas de me faire de mal haha !!

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“Adho mukha svanasana- posture du chien tête en bas” et “Balasana, posture de l’enfant” Dos plat, dos plat et dos plat ! Pas facile sans prise de conscience et travail régulier avec un bon encadrement.

J’ai ainsi trouvé la perle en la personne de Vincent Le Meur dont je suis les cours depuis bientôt un an. Vincent est professeur pratiquant depuis plus de 20 ans et il s’est notamment formé en Inde et en France et a également suivi une formation auprès d’un yogi, ancien chercheur de l’INSEP Paris (Institut National du Sport et de la Performance). Il est également surfeur de son état, ce qui lui permet de bien connaître nos problèmes articulaires et de postures. Dans mon cas de problématique de dos, la prise de conscience s’est faite sur l’extension du rachis et le placement du bassin. Hé bien sûr, un dos étiré n’est pas un dos rond. Quand on fait des flexions du dos, des torsions du dos, ou autres postures sollicitant la colonne vertébrale, il est nécessaire de placer correctement le bassin et le dos sinon il y a risque de blessures. Ça vous rappelle quelque chose …?!!!

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“Sirsasana – posture sur la tête” et “Dhanurasana- posture de l’arc” Le Yoga permet de faire le vide et de se recentrer.

Bref, même si Slater a pris un très léger coup de vieux dans les dernières compétitions (peut-être aussi du point de vue de sa motivation à concourir pour un titre de plus alors qu’il détient déjà de très large record.. . ?!) on voit qu’il est encore possible de faire des prouesses à 45 ans et ça me laisse encore quelques années de plaisir haha !!! A noté que Slater bénéficie d’une souplesse légendaire et sans aucun doute une des clés de sa longévité et de ses résultats sportifs tout au long de sa carrière !

Personnellement, dire que ma vie a changé grâce au Yoga serait peut-être un peu exagérer mais on n’en est pas loin ! Je contrôle mieux mon souffle en cas de stress, je me relaxe mieux, je récupère mieux aussi pendant mes nuits de sommeil grâce à quelques postures le soir (de temps en temps !) Je ne vous parle pas d’en pratiquer 4 heures par jour mais juste d’acquérir quelques routines. Cela permet aussi de mieux se tenir assis, d’être moins cyphosé en haut du dos, de moins forcer sur les lombaires à la rame, de rééquilibrer ses énergies, de se sentir centré pour agir juste,…

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“Ardha mastsyendrasana- demi posture du sage matsyendra” et “Pachimotasana- la pince” On pourrait avoir l’impression de perdre du temps car pendant que l’on prend la pose des dizaines de vagues déroulent peut-être ! Il suffit de se rappeler que l’important est d’être en bonne forme physique et mentale pour pouvoir les attraper et les apprécier…

En ce qui me concerne pourvu que ça dure si ça le fait pas j’vous fais signe haha !

A quand votre tour de vous y mettre ?! Pas besoin d’attendre le pire, le yoga est préventif et permet de jouir d’un meilleur équilibre physique et mental, de mieux se concentrer, de se relaxer, de s’assouplir,… Jugez par vous-même en pratiquant ne serait-ce qu’une heure par semaine à l’écoute de votre corps et bien sûr avec un professeur compétent. Cela demande également de la patience pour ressentir les bienfaits au-delà du scepticisme que certaines personnes peuvent avoir à l’égard du Yoga. La découverte est grandissante il faut juste franchir le pas !

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Le plan d’eau est pourri, allons donc faire quelques postures avec Vincent Le Meur !

Salut Vincent ! Depuis combien de temps pratiques tu le Yoga et qu’est-ce qui t’as amené vers cette activité ?

Bonjour Dan, comme toi j’ai démarré le yoga suite à un problème de dos très sévère. j’ai passé 4 jours immobilisé sur un lit d’hôpital avec lumbago qui m’a totalement immobilisé, j’ai tellement flippé que ça m’a motivé pour me prendre en main. J’avais entendu parlé du yoga et depuis un certains temps j’y pensais, j’ai attrapé l’annuaire, encore en papier à l’époque et je me suis lancé. Je le pratique maintenant depuis plus de 20 ans et c’est devenu progressivement une démarche de vie. Comme tout le monde, je connaissais le Yoga pour les postures, parfois spectaculaires, je me suis vite rendu compte que c’est l’arbre qui cache la forêt et que le Yoga est un outil complet pour l’individu en quête d’évolution positive tant sur le plan physique, émotionnel, mental et bien sur spirituel.

Quels ont été les moments clés de ton apprentissage et qui t’as tourné vers l’enseignement de cette discipline ?

Les moments clefs sont souvent associés à des rencontres, ce sont des hommes et des femmes qui t’inspirent et bien souvent au travers d’une implication totale dans l’activité qu’ils transmettent. Comme le surfeur qui modifie et construit sa vie autour du surf, ces yogis rayonnent et te contaminent dans le bon sens, ils te montrent un chemin, après c’est à toi de faire le travail. Le surf est exigeant, le yoga l’est tout autant, et si tu veux progresser, une pratique quotidienne est recommandée. Plus tu t’investi plus tu sens les

bénéfices se mettre en place. J’ai rapidement mesuré l’intérêt de la pratique duYoga pour le surf, cela a participé à nourrir la motivation, puis ma pratique du yoga s’est dé corrélée du surf pour se nourrir d’elle même. Mais la pratique du yoga n’est pas sans risque, mal réalisés certains exercices (postures, respirations ou méditations) peuvent être les causes de troubles parfois graves. J’ai eu l’opportunité de pratiquer pas mal de styles de Yoga, en France où l’on pratique principalement le Hatha yoga, en Californie ou les Yoga dynamiques comme l’Asthanga sont très populaires et en Inde ou le Yoga traditionnel prévaut. Parmi ces différentes expériences, une personne m’a profondément influencée, Ajit SARKAR, un homme au parcours unique. Ajit a grandi dans un ashram en Inde, dès son plus jeune age il a pratiqué un Yoga intégral, vers 30 ans il a quitté l’inde pour la France et a intégré l’INSEP, à Paris, comme chercheur. Il y a notamment utilisé les techniques du yoga pour la préparation de sportif de haut niveau. Aujourd’hui, à prêt de 80 ans, il continue d’enseigner le yoga. Sa sagesse et ses connaissances du yoga, de la physiologie de la psychologie, ont définitivement orienté et transformé ma pratique personnelle. Cette étape m’a solidement construit et me permet de proposer aujourd’hui des cours que je sais bénéfiques et sans risques pour les personnes qui les suivent.

Tu pratiques le Surf également depuis bien longtemps, quels sont les apports les plus évidents pour toi ? Quels sont les liens ? Qu’est-ce que l’un peut apporter à l’autre ?

Le premier point commun qui me vient à l’esprit c’est un état de bien être profond. Comme pour le surf, lors de la pratique du yoga, tout ce qui s’est passé avant la session et se passera après reste loin de toi, et pendant une heure, deux heures, trois heures… tu es totalement connecté avec toi même, et qu’est ce que c’est bon !!

Le surf est une démarche totale, quand tu vas à l’eau il faut que ton corps soit flexible, puissant et tonique, que l’endurance soit là, ça c’est pour l’aspect physique, mais après il y a aussi la tête, l’état psychologique. En tant que surfer on a tous des sessions avec et d’autres sans, avec quoi me direz vous ? Je répondrais « avec soi-même de totalement disponible ». Des sessions dans des vagues plutôt bonnes sont parfois ratées car le mental n’est pas là, stress du travail, stress des résultats scolaires, stress amoureux et ces états émotionnels influencent et perturbent le moment tant attendu d’aller passer du bon temps sur l’eau.

Le yoga nécessite une concentration totale sur le corps et sur le mental. Quand on est dans une posture, l’attention doit être portée sur les muscles, les articulations, la respiration, mais aussi sur ce qui passe dans notre tête, cela est très sollicitant. Ainsi au delà de la pratique des postures et des exercices de respiration, le yoga est en entrainement du mental et de la concentration. Il est certain que les exercices de yoga sont des outils complets pour rééquilibrer le corps du surfer mais vont également permettent de développer une attitude mentale positive et forte qui sera favorable à une expérience du surf encore plus positive. On peut même aller jusqu’à appliquer les techniques de yoga pour la préparation des surfer compétiteurs.

Par ailleurs, à mon sens, le surf est complémentaire au Yoga car il permet une expérience intense dans le milieu naturel marin, un milieu exigeant avec lequel il s’agit d’être en phase, et c’est beaucoup moins confortable que le tapis sur lequel on pratique les postures. Le Yoga se pratique en général seul, le surf c’est aussi les copains, c’est le partage, j’adore partir à l’eau avec les potes. On est avant tous des Hommes, des êtres sociables, pour ma part le surf contre balance la solitude du yoga.

Pour terminer, pas mal de surfers ont développé des thèses sur la spiritualité et l’expérience de surfer. Gerry Lopez est bien connu sur ce sujet, il a lui même allié les deux expériences depuis plusieurs décennies, je le rejoins complètement la dessus, au delà de l’aspect performance, le surf et le yoga sont des expériences qui nous permettent de nous reconnecter avec nous même, de trouver la source…….je crois qu’on peut parler de spiritualité en gardant les pieds sur terre ou sur un surf. Le Yoga vise à être le meilleur de soi même sur tous les plans de l’individu, sachant que nous sommes tous différents, et qu’il ne s’agit pas de dépasser les autres mais de se dépasser soi, et si sans sa vie on fait du surf, alors le yoga peut peut-être contribuer à être un meilleur surfer.

https://surfeuropemag.fr/news/kelly-slater-malaise-yoga#qalJuXDHD7xrqkKh.97 As-tu vu les images du malaise de Kelly Slater en plein Yoga et qu’en penses-tu ? Quel type de Yoga pratique-t-il avec ce soi-disant gourou Hollandais Iceman, Wim Hof de son vrai nom ?!

Cette session était organisée par Laird Hamilton et Gabrielle Reece, sa femme. Ils travaillent tous les deux sur des programmes de préparation physique très intenses, ils utilisent depuis longtemps des postures de yoga et depuis peu, grâce à Wim HOFF, les techniques respiratoires et énergétiques du yoga, ces techniques sont issues du Toumo Yoga. Historiquement, le Toumo Yoga a été développé par les yogis-ermites des himalayas pour fortifié l’organisme, ils étaient exposés à des froids intenses lors de leurs retraites spirituelles, dans des grottes, et en totale autonomie, ces techniques leur permettaient de passer l’hiver au chaud si je puis dire. Ces différents exercices visent à développer l’énergie vitale qui ensuite stimule un réchauffement du corps, on retrouve aussi certains de ces exercices dans le Hatha yoga. Initialement, ces techniques étaient enseignées auprès d ‘élèves qui avaient déjà des années de pratique derrière eux, la performance ne faisait en rien partie du programme, c’était uniquement pour appuyer une démarche spirituelle. Slater est un compétiteur né. Il ne lâche rien, sa perte de connaissance et peut être liée à un exercice trop poussé, au delà de ses limites du moment.

Il faut savoir que mal pratiqués, ces exercices peuvent être très dangereux, par hyperventilation on traverse notamment des états d’hypocapnie, mal gérés cela peut engendré des troubles et des séquelles au niveau du cerveau et du cœur. Je crois qu’il faut toujours garder le leitmotiv suivant en tête « A quoi ça sert ? ».

Cette technique est proposée en France depuis les années 70 par Maurice DAUBARD, il est toujours vivant et propose des stages en France pour ceux intéressés.

Merci pour cette possibilité de partager mon expérience du Yoga, bon surf à toutes et à tous !!

THE LORENTZ’S SHAPING ROOM STORY

IMG_0989C’est avec plaisir que je vous présente Axel Lorentz, shaper discret et relax. Sans faire d’esbroufe il reste l’un des meilleurs shapers de la scène européenne reconnu par ses pairs et dont j’apprécie les shapes de la Sixtyninners ou de mon mini simmons bar of soap Geronimo revisité en quattro comme de ma bombe à tubes 6’2’’ High Voltage Quattro ! Retour sur son background, son parcours et son expérience dans le métier. Bonne lecture !

Salut Axel, peux-tu te présenter brièvement ?!
J’aurais 45 ans en Avril. J’ai grandi dans les Alpes et j’ai débarqué à 21 ans sur la côte basque. Mon père m’a mis sur les skis à deux ans, au ski club à 4 ans jusqu’au ski études au collège. Je ridais aussi en snow. Puis j’ai fait des saisons d’hiver et donc des saisons d’été. C’est là que j’ai découvert tout naturellement le Surf avec un pote en tentant une saison sur la Cote Basque, je n’en suis jamais revenu.

Où et quand as-tu commencé à shaper ?!
Ça fait donc 19 ans que je shape sur la côte basque. Ce fût un concours de circonstance. Je fabriquais déjà des objets miniatures à la montagne, des minis Snowboards,… en différents matériaux puis lors de mes saisons d’été des minis Surf,…Puis j’ai monté mon atelier Saioa Surfboards à Bidart en 1997 et Michel Borel, shaper de PSM m’a aussi pas mal formé. Il avait besoin de coups de mains et moi de bosser davantage pour boucler les fins de mois. Il m’a appris pas mal de techniques de travail en shape et en glass.

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Longboard skate made in Bidart au début des années 2000 !

Je me souviens de ta collaboration avec un shaper australien Chris Garrett, en quoi cela consistait ? Qu’est-ce que cela t’as appris ? Les limites de cette collab ?
J’ai rencontré Chris Garrett au salon Nautique de Paris en 2001. Nous avions un stand avec l’association des Shapers d’Aquitaine (ASA) avec Gérard Dabbadie, Stark entre autres. Les australos faisaient un tour d’Europe, une expo à Paris et cherchaient des partenaires en Europe pour pousser un label. Ils souhaitaient utiliser la notoriété de chacun tout en restant indépendants. L’idée était aussi de profiter d’échanges lors de voyage de shape, de rencontrer et partager des riders aussi, et surtout d’avoir une communication commune (logo,…). Je suis donc parti shaper en Australie l’hiver suivant. J’ai continué à apprendre et c’était une bonne chose pour moi. Il a mis en jeu son image pour ce partenariat et ça m’a été bénéfique. J’y suis retourné 3 hivers d’affilée.

Ta rencontre avec Cédric de Viral Surf, une boîte du Surf biz qui va plutôt très bien et l’un de ces voyages « initiatique » en Australie, un bon souvenir ? Vous avez toujours évolué ensemble, en parallèle ?
A Bassilour je fabriquais des Longskates et j‘ai rencontré Cédric à Bordeaux pendant une compet. Il est très vite devenu mon premier vendeur de Longskate haha ! Il avait galéré en faisant un Longskate avec la niche de son chien et il m’a demandé des tuyaux haha… ! Plus doué pour la vente je lui ai proposé un deal : « A chaque fois que tu en vends 10 je t’en files un ! » J’ai fabriqué 250 skates faits mains la meilleure année ! On a aussi perdu nos pères au même moment et ça nous a pas mal rapprochés. Et Cédric s’emmerdait un peu en Master Management en stage dans une boîte de logistique du côté de Bordeaux. Il est venu bosser avec moi comme stagiaire pour développer mon business et finir ses études ! Il nous a gagné quelques concours Chambre de commerce et autres, ce qui nous a permis notamment de retourner ensemble en Australie. C’est vraiment chouette de pouvoir continuer à travailler et évoluer ensemble après tant d’années, on a une relation très privilégiée.
Parallèlement dans ton atelier de Bidart, je me souviens que tu ne souhaitais plus faire de la grosse production et tu souhaitais privilégier le shape et le côté artisanal sur l’aspect marketing/vente.
Long, dur et galère … J’ai connu les limites d’essayer de pousser une boîte tout seul dans la cour des grands. La difficulté pour se faire une place dans les shops, la com et les riders à gérer, les salons, les gars à payer à l’atelier… J’ai donc déménagé chez PSM pour faire très peu de planches et travailler à petite échelle sur le marché local.

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Axel en compagnie de son ami Cédric en 2003 à Bassilour (co-fondateur de Viral Surf avec Julien C.) Le punch de Cédric et la sérénité d’Axel pour un cocktail dynamique et explosif !

Ton arrivée chez Pukas ? Avec un tel outil de production c’est un peu le rêve non, plus de paperasse, pas de carnet de commande ou de stocks à gérer ?!
Cédric rentre un jour de chez Pukas et passe me voir avec une info. Peter Daniels est dans le jus avec 100 planches à faire en 3 semaines et cherche quelqu’un en ghost pour faire la mission. Cédric me motive a au moins passer le voir. Peter me propose direct la mission. Je passe pour voir et discuter et me met le rabot dans les mains. Il me dit « Si tu ne sais pas shaper pas la peine qu’on discute. » Il me montre un préshape de De Souza et me dit « je repasse dans 3/4 d’heure ! » Il m’a pris pour faire le job et m’a proposé la place à l’année deux jours plus tard.
C’est juste un rêve de bosser avec un outil de travail comme celui de Pukas où je peux pleinement me consacrer à mes shapes et leurs designs ! Je n’ai pas à m’occuper de la gestion d’un atelier…C’est toute une équipe qui s’occupe de la production, de la distribution sur l’Europe et le Japon. La chance aussi de pouvoir travailler avec tous types de riders (free riders, WQS, Big wave riders, Juniors, Gromets…comme Kepa Acero, Aritz Aranburu, Grant Twigg Baker, Natxo Gonzalez, Andy Crière ou les frères Amatriain.
Il faut parfois faire des compromis marketing avec l’équipe pour l’élaboration d’une gamme d’un catalogue,… mais tout le monde est là pour qu’au final le produit soit au top ! C’est aussi une super opportunité aussi de bosser avec tous ces shapers internationaux de passage et mes collègues shapers résidents à l’atelier.

Combien de boards en 2015 ?
Environ 1200 Lorentz et 500 Lost dont j’ai la responsabilité de la production en Europe, mais je vais laisser la production de Lost à un autre shaper très prochainement pour me consacrer pleinement à mon Label et à la gamme Geronimo parce que j’ai vraiment trop de boulot !

IMG_2360 IMG_2352L’un de mes jouets favoris pour les vagues un peu molles mais tendues !

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Ma High Voltage, de la bombe de balle pour les vagues qui envoient la sauce !

Ce que tu aimes le plus shaper, un modèle plus qu’un autre ? Une planche originale qu’on ne fait pas tous les jours ? Une board de pro ? Ton goût pour les planches rétro t’es venu de quelque chose en particulier ?
J’aime vraiment faire de tout. J’ai toujours aimé un peu tout faire et je n’ai jamais eu envie de me spécialiser complètement. J’ai quand même un petit faible pour les planches hybrides avec de jolis finitions et bien travaillées plutôt que pour les trop nombreux « copier-coller » de planches « performances » toutes très proches et standardisées alors même qu’elles ne sont pas adaptées à tout le monde.
C’est vraiment plaisant de shaper pour la gamme rétro de Pukas « Geronimo » car j’ai carte blanche et c’est aussi très motivant parce que c’est la marque à l’origine de l’atelier à sa fondation en 1973 ou 1974. Un bon délire.

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Pukas Geronimo au tout début avant l’atelier Olatu /The true story avec Miguel Aspiroz fondateur de la marque

Les Bidartars David Leboulch et Thomas Lafonta sont d’excellents riders et bien cool qui plus est, tes riders parmi les plus fidèles je crois et qui ont dû te donner un maximum de feedback sur tes planches ? Il y en a d’autres auxquels tu penses en particulier ?
C’est super rigolo de faire des planches à David depuis ses 12 ans. Je cherchais un jeune à qui faire des boards sur Bidart et Xabi Lafitte m’avait parlé de lui parce que c’était le plus motivé, toujours le dernier à sortir de l’eau, sympa et prometteur. Mais au-delà de ces planches « performance », c’est ce même feedback qui aide à faire des planches performantes d’un autre genre tout en récupérant des inspirations sur des planches rétro. Ça donne la Sixtyninners par exemple avec un bottom et un rail plus performant inspiré des planches d’avant. C’est l’outline et la répartition d’un single à la base. Au départ c’est toutes les rencontres de gars qui donnent des retours qui permettent de nous faire évoluer nos planches. Je travaille désormais avec le surfeur de gros Grant « Twyggy » Baker pour les guns. Il a son idée d’un modèle grossier, ses grandes lignes à lui pour une bonne planche et ensuite j’adapte cette idée et l’affine en discutant tout le temps avec lui pour arriver au meilleur résultat. Le mec a besoin d’avoir un shaper sur chaque continent pour ne pas tout trimballer à chaque fois et pour avoir des boards adaptées aux vagues locales.

Icons of Foam San Diego 2013 ?
Une compet exhibition de Shape réservée auparavant aux américains et hawaiiens. Une place était ouverte sur candidature. J’ai envoyé et ils m’ont choisi ! J’ai donc pu participer à une « Tribute for Ben Aipa ». Le jeu c’est de reproduire une planche à la main en 1h30 dévoilée juste avant et en public ! 6 compétiteurs s’affrontent. Ce coup-ci : Matt Calvani de Bing Surfboards , Roger Hynds de Bear surfboards, Davey Smith de Channel Islands, Cordell Miller… Je finis 3ème derrière Roger Hynds qui termine premier et Matt Calvani second. Un très bon souvenir !

Ben Aipa, Roger Hynds, Matt Calvani, moi meme,

Axel en bonne compagnie pour le Icons of Foam de San Diego 2013

Ce que tu adores par-dessus tout dans ton métier ?
Je n’ai pas impression d’aller au boulot même si comme tout travail c’est contraignant.
Je pense sans cesse à la prochaine planche ou au nouveau modèle, c’est un peu sans fin, il y a toujours de nouvelles sensations, de nouvelles idées, de nouvelles informations ou échanges. Tellement de paramètres sur lesquels on peut jouer et mettre en interaction.
Je préfère être dans la salle de shape que derrière l’ordi même si aujourd’hui on est obligé d’y être pas mal. Mais même avec les préshapes on utilise encore les templates, les cales et la scie pour les belly channels, ou des tails différents, les wings par exemple… Et pour Geronimo aussi j’ai beaucoup de travail à la main, vu qu’il y a plus de matière ou pour les concaves au nose que je préfère faire à la main parce que je n’aime pas le résultat de la machine pour le moment. On finit encore tout à la main et c’est là que se fait toute la différence. C’est pour ça qu’il y a encore des shapers qui traînent sinon il n’y aurait plus que des designers… ! Et des réparateurs bien sûr haha!

Ce que tu aimes le moins ?
La poussière ! J’en ramène partout à la maison. Je dois faire mes machines séparément de ma femme et ma fille ! Et les interviews ! Ahahaha
Une bonne session de surf pour toi c’est ?!
C’est d’en sortir content, le plus souvent d’une session avec les copains. J’aime bien les vagues quand il n’y pas trop de monde, ou en voyage par exemple ! Celui qui fait la meilleure session c’est pour moi celui qui sort le plus content quel que soit son niveau. Et pour revenir au boulot, le top c’est de savoir que les mecs sont contents de leur surf de pouvoir les aider à progresser et s’amuser avec mes planches. Je n’ai pas trop le temps de surfer, j’ai vraiment beaucoup de job et j’ai du mal à être à jour de tout. J’arrive même pas à bloquer encore de dates pour partir shaper à l’étranger alors même que j’ai des déplacements de programmés !

Les piscines à vagues et le tow-in ça t’inspire quoi ? La fin de l’esprit Surf et de la liberté d’un sport et mode de vie en pleine Nature ou juste le moyen de pousser toujours plus loin les limites ?
Je n’y suis pas opposé. C’est bien pour développer le sport, et assurer un event ou une compet aux JO et aussi apporter le Surf dans des endroits perdus loin de la mer. Même si ce n’est pas forcément ma tasse de thé. Ça peut permettre de faire évoluer le matériel et travailler sur du design.

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A+ Axel et merci pour les magic boards !

RIP MONSIEUR PETER

1508071118_0Peter Daniels, la classe à l’état pur du coup de scie dans le pain de mousse jusqu’au coup de crayon.

C’est avec beaucoup de peine que j’ai appris la disparition d’une légende du shape, Peter Daniels. Le Sud-Africain a travaillé avec les plus grands surfeurs de l’histoire mais aussi pour toute la communauté surf à l’international. J’étais un des fans de Peter pour ses planches vous l’avez compris mais aussi pour sa simplicité et sa sympathie. J’ai eu la chance grâce à mon ami Cédric co-fondateur de Viral Surf de le rencontrer et de discuter du shape de mes planches avec mon anglais moyen ! C’était il y a presque 10 ans et je m’en rappelle comme si c’était hier. Depuis j’ai surfé des dizaines de Peter Daniels et n’ai cessé de surfer ses différents modèles customisés dans toutes les conditions mais surtout exclusivement sur les reefs, les points breaks et les beach breaks massifs.

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Une de mes nombreuses fournées (Seule le rétro fish n’est pas une Peter Daniels sur cette photo) que j’ai pu lui commander ces dix dernières années. Ma fidélité à ses planches n’avait d’égal que la qualité de ses shapes

J’ai toujours commandé mes planches les yeux fermés et je n’ai eu que très rarement une planche ou un modèle qui ne me convenait pas.  Depuis quelques années je surfais aussi des CABIANCAs avant le départ de Johnny pour le Brésil et plus récemment des TAZs pour rafraîchir mon surf dans les petites et moyennes vagues de tous les jours à la maison mais ses outlines, l’équilibre de ses rockers, la finesse de ses courbes, la précision de ses rails faisaient de ses planches de véritables Formule 1 dans lesquels j’avais la plus grande confiance. J’ai aimé aussi ses modèles expérimentaux comme la Fang et la Mi Lady (ma femme l’utilise très souvent et envoie toujours de bons carves avec !) mis au point avec les riders basques de chez Pukas tels les frères Acero ou Aritz Aramburu toujours sous la main et motivés pour lui donner le meilleur feedback. Celles qui sont dans ma cave y resteront et seront surfées ça et là pour toujours. Repose en Paix Monsieur Peter.

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Une des très nombreuses vagues que j’ai pu surfer avec tes boards. Tu étais le boss pour nous donner du speed et du drive dans le creux.

SURF CLUB ? WHAT’S THAT ?!

Mais que restera-t-il de l’esprit Surf Club ?

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Le Conseil d’Administration de la WSA, les salariés et quelques membres smileys !
20 ans de club ça ne s’oublie pas et ça forge forcément un peu de ma personnalité. Des générations de bénévoles pour la plupart surfeurs, mais pas que, sont passées toutes investies d’une seule envie de partager notre passion du Surf. J’ai gardé pour la majeure partie d’entre eux de très bons souvenirs et pour quelques-uns de grandes amitiés. Tant de bons moments et quelques moins bons forcément qui restent à la marge heureusement ! Avec toutes ces années d’engagement comme bénévole puis comme salarié au sein de la West Surf Association j’ai mûri cette conviction que le Surf Club est un espace commun et ouvert à tous, un espace de partage où un collectif s’exprime pour mener à bien ses missions associatives. Je me dois de faire ici une dédicace à mon ami Philippe Le Léannec, de 6 ans mon aîné et ancien Président du Club, qui m’a motivé à m’investir dans le Club alors que je n’avais que 18 ans. Sans aucun regret évidemment ! C’était une autre époque et un Club d’une autre taille, ce qui m’aide aujourd’hui pour cultiver ses racines ancrés dans mon ADN afin de mener à bien ma mission professionnelle au sein du Club. Et c’est sans doute la même chose pour les plus jeunes qui nous rejoignent dans l’aventure, tous animés par la même vision collective.
C’est ainsi qu’une ribambelle de moniteurs a émergé génération après génération de notre centre de compétition : Augustin “Le Yeti” Voisin, Vincent “Cux” Primel de SurfCoachingCamps, Franck Haroche de l’ESB Fort-Bloqué, Anne-Cé Le Tallec, Thibault Guergam, Corentin Château, Augustin Graignic, mais aussi tout un tas de surfeurs passionnés et engagés comme Valentin Le Roux juge National, Thomas Bodiou l’expatrié de Tahiti, le local P-Y Delourme, les étudiants trippers Jean Tonnerre, Martin Le Couturier et son compère photographe Thibaud Gustin, Alexis Le Gleut, Ma t”Zboub”Guégan puis d’autres, plus jeunes encore, qui aspirent aujourd’hui au BP Surf comme Léo Latourte, Nathan Châlin ou Guillaume Le Grel… Tous ces surfeurs sont passés au moins quelques années dans les mains des éducateurs de la West Surf Association quand ce n’est pas une décennie !

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Ils ont un peu vieilli mais se reconnaîtront haha !
Plus récemment et comme d’autres avant eux presque chaque année, on note l’intégration de Fred Le Pennec Champion de Bretagne Juniors 2015 et de Louis Floch au Pôle Espoirs de La Torche. Aucun Champion de France dans le paquet mais tous de bons surfeurs aux expériences variées et aux styles singuliers. C’est encore une ribambelle de plus jeunes groms qui s’épanouit dans et par le Surf à l’image de nos boulimiques de vagues Valentin Devaux, Maxime Ricouart, Jules Le Rohic, Mattéo Le Blanc, Sam Dano, Thomas Grisoni, les frères Le Gal, et bien d’autres …et tous ceux qui suivent et suivront encore… !

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Une partie de notre plus récent cru : toujours aussi jeunes, toujours aussi beaux (vous remarquerez juste que les coupes de cheveux ont bien changé héhé !),  toujours là pour rigoler et surfer 6 heures par jour quelques soient les conditions ! Have fun les jeunes !

Ainsi s’allonge la longue liste de ceux qui ont assouvi leur passion un certain temps au diapason de la WSA pour faire leurs premières armes et se forger tout ou partie de leur bagage de surfeur, fin prêt à parcourir les spots du monde en revenant toujours à la maison où en ayant toujours une pensée pour ceux qui restent à la côte !

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Une petite pensée de Gwendal Quéré en direct de Teahuppo !
Un Club a (en partie bien sûr et pas que) pour vocation de faire éclore des talents, de former de bons surfeurs qui sans être champion du monde ou surfeurs pro seront capables, avec la technique et les connaissances acquises, de surfer sur toutes les vagues du globe dans le but premier de prendre un maximum de plaisir à rider. Mais de mon point de vue et par-dessus tout, une structure associative a pour objectif de véhiculer la « culture Surf » ou sa culture du Surf notamment aux plus jeunes (mais pas seulement les jeunes car certains tombent dedans très tard !) avec tout ce que cela peut représenter en terme de valeurs sportives et morales pour se fondre comme un poisson dans l’eau où que ce soit dans cette vaste communauté, et surtout préserver l’ambiance bon enfant de la côtière guidéloise qui malgré le monde ne regorge pas de sombres histoires de prise de tête même si comme partout ce n’est pas rose tous les jours !
Hé oui, aussi bizarre que cela puisse paraître dans un sport aussi individualiste, le Club permet aux plus jeunes de reconnaître et de respecter un code moral par lequel avant tout autre chose, le surf c’est le partage et la bonne ambiance entre potes et pleins de bons souvenir de surf et de parking en commun ! C’est ce besoin d’affiliation au groupe de l’être humain, qui amène à se reconnaître avec les autres dans un univers et lui permet de s’y identifier, qui prime pour contenter tout le monde dans un Club. En effet, les besoins personnels d’accomplissement de chacun qui a le droit d’aspirer à un titre de champion de ce qu’il veut, (car il n’est pas interdit de rêver ou d’y arriver bien au contraire !) passe au second plan car c’est ensuite que les structures privées de coaching prennent le relais pour les plus assoiffés. Cela nous a valu quelques départs, “mercenaires” dirons nous, vers d’autres cieux de petits champions formés au Club jusqu’à leurs premières victoires… Peut-être le choix est-il le bon pour briller mais cela ne devrait pas être incompatible avec la préservation d’une identité locale forte où on est toujours fier de rentrer à la maison avec une bonne victoire à l’extérieur dans son sac ! Mais quoi qu’il en soit et de mon point de vue, une structure Club n’a pas pour objet de répondre à la demande de 2 ou 3 élites parmi 400 adhérents aux attentes diverses … Pour ça il y a donc les marques indépendantes et leurs teams managers ou de très bons coachs comme Vincent et son beau-père Martin Dunn Head Coach de l’Australie surfcoachingcamps.com ou le bien connu Didier Piter ou encore plus récemment Vincent Duvignac de la duvisurfexpérience.com pour n’en citer que quelques uns.

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Ils sont “vieux” mais ont encore du goût à se retrouver ! Dom Giry, le brestois adopté, champion de Bretagne 1989, Phil Le Léannec ancien Président, Erwann Bourdeaux ex Kana Boy de la première heure, Steph “Le Basque” Ibarboure le coach Vice-Président, Loss Guillemarre mon poto mono surfy skaty snowbordy et Michel Isaia l’un des ténors de la côtière !
Pour revenir aux wagons de super jeunes que l’on a pu former et accompagner souvent jusqu’à leur majorité ou pas, on est forcément déçu quand on constate une certaine « ingratitude » d’anciens élèves qui arborent fièrement leurs nouvelles couleurs alors que chez nous tout leur était dû et que l’on en faisait jamais assez… mais passons les détails ! Nous autres profs de surf ne souffrons pas d’un besoin profond de reconnaissance car on est de toute façon au fait qu’être éducateur c’est le plus souvent envoyer un ascenseur sans retour ! Et on fait mieux que de se consoler quand quelques années plus tard, certains surfeurs du cru même à l’autre bout du monde ont toujours un bout de nos plages locales et les potes du Surf Club dans leur cœur ! @Augustin Graignic et Jean Tonnerre with KellySlater@ snappers 2015. Ou ce bon commentaire de notre Tibo Bow local en direct du Nicaragua cet hiver : « Mec j’ai pris un barrel au moins gros comme ça, les mecs de la côte seraient fous ! @westsurfassociation »

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“Le “king” Kelly Slater passe le bonjour à toute la Wsa Westsurfassociation !!!” Merci pour la dédicace les boyz !

Le Club fait rentrer petits et grands, novices ou pas dans la troisième dimension du Surf où tout le monde se côtoie dans un seul et unique but : prendre du fun ! Ainsi côté animation, tous les prétextes sont bons pour organiser un petit séjour sous le soleil, des retrouvailles avec un Club voisin, une bonne soirée, un petit concert ou une compétition pour les puristes ! Et quand un bon team de bénévoles se retrouve pour de longues réunions de préparation ou de débriefing, les idées ne manquent pas mais il faut à chaque fois que chacun fasse des concessions, mesure ses idées pour trouver les bons compromis les plus opportuns pour le plus grand nombre d’adhérents en matière de surf compétition comme de surf loisir. Beaucoup de temps donc et d’énergie pour autant de bons moments ! Le tout étant de garder la mesure pour ne pas se mettre à bout de souffle comme cela peut parfois arriver dans certaines associations où une équipe de bénévoles cède la place par épuisement ou ras le bol. Par bonheur et on touche du bois, la WSA est pour le moment préservée de tous ces maux !

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Et Gaël de montrer le chemin, ça envoie ! “Y’a pas de vagues une fois de plus à Guidel les jeunes ! Un peu de rame jusqu’à Kergoaranton et un petit rush d’adrénaline vous fera le plus grand bien !” @openyourmind ! Et Steph Le Basque d’en rester bouche bée héhé !!!
Bien différent, c’est incontestable, d’une structure privée à une ou parfois deux têtes pensantes qui gèrent leur porte-monnaie pour leur plus grand bien personnel. Je n’en fais certainement pas la critique, les écoles privées ont elles aussi une utilité et j’aurais pu moi-même faire ce choix de développer un business. Une autre démarche simplement mais qu’il n’est pas toujours facile de distinguer pour l’élève novice, qui s’en fout au premier abord et a d’ailleurs bien raison, puisqu’il vient uniquement pour se voir dispenser un enseignement souvent d’égal qualité quel que soit le statut de la structure. Même si force est de constater que nous avons à notre avantage un parc de planches sans doute mieux étoffé que n’importe quelle autre école privée. C’est le principe du « à but non lucratif » qui ne distribue pas d’argent en noms propres et réinvestit tout après versement des salaires…
Les temps changent et l’appât du gain aura je ne l’espère pas un jour raison des bonnes volontés désintéressées. Certains aujourd’hui montent des Clubs associatifs plus ou moins légitimes en s’appuyant sur les structures d’écoles privées pour en réalité espérer des retombées de communication (présence au forum des associations, subventions déguisées, vente “en parallèle” de la licence sportive ou compétition réservées jusqu’à présent au Club, … bref le beurre et l’argent du beurre) tout en voulant se montrer d’égal altruisme avec les Clubs intrinsèquement Clubs…
Cela n’enlève rien à de très belles initiatives privées qui ont su faire vivre le surf et le développer. L’exemple emblématique en Bretagne étant celui du Shop-Ecole Twenty Nine ESB de La Torche fondé par Didier Tirilly et Ronan Châtain qui ont su organiser de gros évènements et former de nombreux jeunes à la compétition depuis de nombreuses années sans pour autant être constitués en Club. Depuis peu, l’ESB Surf Club a été créé sans doute entre autres choses pour pouvoir représenter directement les couleurs de leur structure privée sur les compétitions fédérales ou pour faire face à certaines formes de concurrence plus ou moins déloyales mais là n’est pas l’objet de ma présentation. Bref, c’est juste une autre démarche tout aussi respectable mais différente.
Pour ce qui est du développement quasi exponentiel du Surf, quand certains disent que l’on forme trop de monde à la pratique du surf dans les structures d’enseignement, j’ai envie de dire que cela reste une minorité parmi le nombre de pratiquants. Chaque jour sur la moindre session, je croise des gars du coin ou pas qui surfent correctement et inconnus au bataillon et ce n’est pas faute de passer un peu de temps sur la côte !!! Ils ont appris avec leur père, mère, cousin, frère, sœur, potes ici ou ailleurs parfois et viennent peut-être d’emménager (quelle qualité de vie au pays même si nos spots manquent de consistance !). Comme vous et moi ils sont juste fan de Surf et des sensations de bien-être que cela procure. J’affirme pour ma part que concernant les personnes qui frappent à la porte des structures d’enseignement : s’ils ressortent de chez nous éclairés sur les règles de priorités, de sécurité et de bienséance le pari est presque gagné. C’est toujours mieux que de se retrouver au peak à côté de quelqu’un qui pipe que dalle à l’organisation dans l’eau ou qui encore mieux s’en fout royalement et n’a pas l’intention de se renseigner puisque la mer est à tout le monde ! Sport sauvage oui mais organisé également, d’où la définition de sport auto-organisé…

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La maison c’est trop bon ! C’est reparti pour un cours !
Pour conclure, je rappellerais que par essence, le Club est simple agent fédérateur et formateur sans intérêts financiers personnels puisqu’il est formellement interdit par l’Etat d’y distribuer des bénéfices en noms propres ou d’avoir des conflits d’intérêts d’élus du Bureau Directeur avec une structure privée de la même filière économique : surfwear, matériel technique, structure d’enseignement privée, communication marketing,… C’est un espace simplement investi par tous les surfeurs qui veulent faire vivre leur culture localement et bénévolement (ou en tant que salarié) en créant et en dynamisant des liens entre les pratiquants par la valorisation des valeurs de notre communauté. Permettez-moi de souhaiter une heureuse et longue vie à tous les crew locaux qui œuvrent par pur plaisir de partager leur passion du Surf et bien sûr à nos fidèles bénévoles de la WSA !

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Enjoy et à la vôtre ! Juste du fun et du sun au Surf Club !

LA CONFIDENCE

1503-GrosDan003Les dernières semaines m’ont donné l’inspiration naturelle pour vous écrire cette petite confidence… C’est, en effet, en parcourant le world wide web, çà et là ces derniers temps, que m’en est venue l’idée. A force de voir des perles déferlées en line-up sur mon écran, c’était trop d’émotions. Pourquoi mettre à nu des spots aussi discrets que fantastiques ? Les photographes s’en foutent ou n’ont-ils pas tous la même culture et sensibilité surf ? Certains ne se souciant d’aucune confidentialité quant aux indices dévoilés sur les photos de vagues méconnues du plus grand nombre.

Pour la petite anecdote, Il y a une quinzaine d’année Gaël Blouët, cousin éloigné du Porzay, hot local de La Palue toute sa jeunesse et aujourd’hui shaper en charge de la production chez Channel Islands, me parlait de ses sessions solos ou quasi solo lors de mes passages réguliers dans son atelier de Crozon. Une vague improbable et rare mais d’une qualité exceptionnelle que j’ai eu la chance de découvrir un peu plus tard. Je ne sais pas s’il a vu comme moi dernièrement ce line-up et ces nombreuses photos et vidéos mais cela a dû lui faire tout drôle.

Pour partager il faut faire confiance. On ne donne pas ses infos que l’on a collectées avec le temps sur plusieurs années au premier venu. Il y a des choses que l’on peut dire et des choses que l’on se garde bien de dire. Ce n’est même pas égoïste c’est juste un sentiment d’affection pour un endroit et d’appropriation qui vient au fil du temps qui passe et des sessions que l’on enchaîne sans encombre. Hé oui le partage à ses limites même si c’est dur à dire et à entendre.

Pour ce qui est des photos une exhibition technique en plan serré ne donne en rien des indications de localisation sur le spot si on prend au moins la peine de ne pas poster le jour de la session ou dans les jours suivants le hod-up ! Pour une exhibition de line-up, là c’est beaucoup plus compliqué. Et pourtant que j’aime voir des line-up, que c’est beau, que ça me transcende ! Ça fait tellement rêver et travailler votre imagination de surfeur.

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Alors si on vous donne, vous prenez évidemment, mais si vous cherchez et tâtonnez la saveur n’est pas la même. L’investissement personnel et humain dans votre passion pour les vagues vous permettra de partager des bons moments à l’eau avec d’autres riders qui vous respectent parce que vous respectez les règles de convivialité, de bienséance et de confidentialité sur des spots peu connus. Parce qu’ils savent que vous vous exprimez avec réserve et c’est ainsi que naît cette confiance dans le partage.

Donc le « tout de suite tout cuit » dans le bec ça m’exaspère un peu…

Ainsi, l’amour qu’il me reste de certaines vagues que j’ai longuement côtoyé durant mon exil étudiant brestois de 6 belles années, et auxquelles je pense régulièrement, est devenue une certaine forme de richesse culturelle surfistique intérieure qui me donne un certain recul sur l’évolution du Surf en général. Nous avons tous des spots où la première session s’est méritée au bout de quelques expéditions et dont même sans photos vous gardez quelques images gravées à jamais.

Ainsi, les techniques de recherche ont évolué. A Brest, on répertoriait sur une carte routière avec les potes les différents bons breaks ou tout du moins ce que l’on pouvait trouver à se mettre sous la planche. A force de passage sur certains endroits on finissait par bien les connaître et finalement par scorer un jour parfait et vivre des moments magiques en petit comité… ! Ce que j’avais nommé dans une petite étude sociologique « La pratique du surfeur itinérant stratégique » Force est de constater que cette époque est déjà révolue.

Ces derniers temps, l’envie de partager ou d’exhiber des spots est trop forte ou trop facile et s’accélère donc à la vitesse de la fibre optique. Aujourd’hui, sans mettre le nez dehors et en restant derrière un clavier on recoupe des informations météos avec des photos de divers forum ou réseaux sociaux pour préparer sa prochaine virée… Beaucoup moins de charme et humainement faible mais diablement efficace.

Montrer, publier c’est faire découvrir mais il y a manière et manière de faire avec plus ou moins de retenue c’est-à-dire sans problème sur les spots réguliers et connus d’une majorité de surfeurs. Certes un line-up plein les yeux à 180° avec le maximum de décor c’est magnifique. Mais que reste-t-il de la belle confidence faite quelques années plus tôt à un ami ?

S’il est normal que sur tout spot la fréquentation tende à s’accroitre naturellement et que nous n’avons pas d’autre choix que de l’accepter, pas la peine d’accélérer le phénomène. Mais le vrai secret que vous avez construit et gardé depuis des années à grand coups d’escapades et de connaissances empiriques parce qu’il ne marche que 5 fois dans l’année ? Doit-on dire dès à présent que dans nos zones côtières peuplées et Google maximisées il n’y a plus de secrets qui tiennent ? Doit-on abdiquer face aux déferlements d’informations continues ?

Si on met au grand jour l’un de vos spots les plus chers, vous le vivrez telle une trahison. Bon certes, on reste dans le domaine des loisirs mais quand même un peu de retenue serait la bienvenue. Et pour autant que le localisme primaire, grégaire ne soit pas permis de mon point de vue, on peut comprendre parfois les agacements de certains locaux discrets. Pour le reste à l’eau comme dans la vie de tous les jours, seul le respect peut imposer le respect.

Pour ce qui est de la divulgation, on se justifie parfois ainsi : « ça ne marche jamais de toute façon et ceux qui l’ont vu au détour d’un écran ne s’en rappelleront pas la prochaine fois. » Mais justement quand ça marche, cela pourrait tellement être l’occasion d’une bonne session bien tranquille…

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Le problème de tous ces point breaks ou slabs qui s’apprécient avec les grosses et/ou longues houles de l’hiver ici avec un vent de nord ou là avec un vent de sud c’est que souvent le peak n’y est pas bien large et qu’ils sont souvent très liés au phénomène de réfraction autour d’un cap, d’une pointe ou autres. Les séries peuvent donc être longues à venir… Donc si la fréquentation du spot s’accroît de façon exponentielle, mathématiquement c’est juste la mort du spot… Et je connais plus de monde à se mettre au surf qu’à arrêter le sport des rois hawaiiens. Vous en connaissez beaucoup des surfeurs qui mettent la planche au placard ?! Donc un conseil si vous en avez marre de partager, si vous êtes aigris de ne pas en attraper assez et que vous souhaitez vous sevrez, mettez-vous à la course à pied ou allez compter les carreaux à la piscine vous serez peinard ! (Joke Inside, second degré obligatoire…)

Ci-dessous, petit interview de mon ami Kristen “K2000” Pelou en guest qui répond à mes petites questions et s’exprime sobrement sur le sujet du jour avec toute l’expérience et la maturité qui le caractérise :

– Dans quelle mesure publies-tu un line-up ? Quels sont clairement les motifs qui peuvent parfois t’en empêcher ?

Cela fait tout d’abord TRES longtemps que je n’ai pas publié le moindre line up.

Quand je fais une image, il y a d’abord l’intérêt de faire ou non cette image, faire une image de ce que l’on voit ou bien la garder dans sa tête comme un souvenir qui va parfois se bonifier avec l’âge comme tous les bons souvenirs.

Une fois la photo réalisée, le but est de la partager, faire un tirage, la publier. Je ne gagne plus ma vie avec la photo de surf même si j’ai sans doute apporté ma petite pierre à l’édifice de la médiatisation du surf local.

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– La population surfe va croissante et parallèlement l’information passe beaucoup plus vite qu’il y a 20 ans d’où une surpopulation programmés de secret spots. Tréboul en est très certainement le symbole en Bretagne. Qu’en penses-tu ?

Le problème n’est pas de publier la photo. Je dirais qu’à un moment, une époque, les photographes étaient pointés du doigt parce qu’ils montraient des choses qui ne devaient pas être vues. En Bretagne, quand, le problème ne concernait qu’une poignée d’individus, ces fameux “itinérants stratégiques” introduits dans l’œuvre de ta vie, ça allait. Aujourd’hui, la population surf a plus que décuplée (t’es pas prof de surf Dan ??) et parallèlement, les moyens d’informations sont bien plus performants qu’avant. Il y a 20 ans, tout le monde attendait le Trip Surf ou le Surf Session qui sortait une fois par mois ou le guide StormRider publié tous les 4 ou 5 ans. Chacun lisait son petit magazine dans son coin et même si une image retenait l’attention, le mieux que l’on pouvait faire c’était de la montrer à des potes et d’en discuter. Aujourd’hui, une image qui apparaît quelque part sera vite partagée mais surtout commentée et analysée par tout un tas de gens que l’on ne connait souvent pas. Analysée pour en connaitre le lieu, la date, les conditions.

Et comme c’est un peu dans la nature humaine de vouloir briller, de montrer que l’on sait, il y aura toujours un mec pour lâcher le morceau pour avoir sa minute de gloire virtuelle (plein de j’aime sur sa page FB, belle récompense). Les premières photos de Tréboul ont dû sortir dans un Stormrider il me semble ou dans un des premiers TripSurf sur la Bretagne mais dans la pratique, les langues sur le parking parlaient déjà depuis un bon moment de cette gauche légendaire de la pointe Bretagne. Les mecs qui connaissaient le lieu ont emmené des potes qui ont à leurs tours emmené des potes et c’était parti. Ça a été comme cela pour moi mais c’est un peu la même histoire partout. Pour les Kaolins, les gars du coin étaient tellement fiers de pouvoir dire qu’ils avaient dans le coin une vague qui tabassaient qu’ils en parlaient d’eux même. Ça a fait boule de neige sur les forums naissants et la foule a rappliqué.

Pour le côté pratique, à Trétréboul comme aux Kaos, Il n’y a qu’un peak, le spot est full avec 10 personnes à l’eau. Au-delà de ce nombre, il y aura toujours les 5-10 mêmes mecs qui prendront les vagues, les autres se contenteront des restes. Tout le monde connait les règles en se mettant à l’eau ; râler ensuite à propos de la surpopulation et mettre une sale ambiance à l’eau ne règlera pas le problème mais feras de toi un connard de plus à l’eau !!

De mon côté, j’ai un peu lâché l’affaire sur cette histoire de secret spots, pas si secrets ou vraiment secrets etc, etc,… je n’en parle pas, un point c’est tout. L’important pour moi est plus de prendre du plaisir à aller surfer, même si je ne prends pas énormément de vagues, je suis en général content d’être à l’eau, de shooter des images, de surfer ou de voir d’autre gars prendre de bonnes vagues. Ça me met le smile et je sors rarement frustré d’une session. Il n’y a pas d’histoire de performance, de quota de vagues ou de rentabilité d’une session de surf qui sont, pour moi, autant d’éléments qui contribuent à mettre une sale ambiance.

Coté photographes, difficile de jeter la pierre à ceux qui postent des photos sur internet alors que j’ai moi-même diffusé des images de spots peu connus dans la presse (de Bretagne ou d’ailleurs). J’ai toujours tenté d’inciter les gens à la recherche sans donner trop de précisions sur le lieu mais au bout du compte, on voit le résultat.

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– Quand on est photographe on a forcément envie de partager la beauté de ses images mais avec plus ou moins de retenue. Penses-tu que les photographes amateurs d’aujourd’hui se lâchent parce qu’ils sont démunis de culture surf ou te sens tu “vieux con” spécialiste de la censure ?

Le monde change et évolue, Daniel, ça n’a pas grand chose à voir avec la culture surf. Tu as les réseaux sociaux, les blogs, les forums, twitter, FB, Instagram, Google …, et tous ces trucs sur lesquels tu peux partager ta vie avec le reste de la planète. De gens que tu ne connais pas mais qui t’aime quand même et plus il y en a, mieux c’est. Il faut exister et pour exister, il faut pondre de l’actu, de la news, des infos fraiches, des photos pour gagner des followers et avoir des likes et si pour avoir des likes, il faut publier des photos, on publie des photos … C’est le XXIeme siècle mec. En exagérant, on peut presque se demander si faire une session de surf (faire son footing, du ski et toute autre activité) sans ensuite la publier sur FB vaut vraiment le coup, a-t-on vraiment fait cette session si personne ne l’a likée ?

Chacun voit les choses selon son propre point de vue, je n’ai pas vraiment de leçon à donner la dessus. La retenue, la censure, pourquoi faire des photos si c’est pour ne pas les montrer. Si tu fais une photo d’un spot, tu fais un cadrage dans lequel tu inclus tel ou tel élément qui rendra ta composition intéressante. Si tu estimes avoir une photo qui tue, pourquoi ne pas la montrer ? Libre à chacun ensuite de se montrer critique envers le travail publié en fonction de différents critères : artistique, informatif … ? Au siècle dernier, lorsque j’ai publié mes premières images, les magazines cherchaient des photographes et n’en trouvaient pas. J’avais l’occasion de publier une ou deux photos par mois, j’envoyais même des photos pas très nettes et le maquettiste se démerdait pour que ça ressemble à quelque chose sans trop râler. Aujourd’hui, on peut publier 10, 100, 1000 photos par jour si on veut. L’idée est juste de savoir trier les images et ne publier que celles qui le méritent. Ça s’apprend, comme tout.

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La réalité est là, il ne suffit pas d’acheter une go-pro pour se transformer en Don King du jour au lendemain et on n’a malheureusement pas tous le niveau de J.O.B ou plus localement de Vincent Duvignac, pour se filmer dans des barriques bien ventrues en slip de bain fluo. Donc, si malgré des résultats très peu flatteurs, vous continuez à vous filmer avec vos go-pro et si vous continuez à shooter à tout va, si l’audience apprécie le travail, continuez, faites-vous plaisir, il en sortira peut-être du bon un jour !

De mon côté, j’aime bien surfer tranquille, j’ai fait pratiquement tous mes trips dans des endroits que peu de monde fréquentait. Sur la Bretagne, plein de photos de spots dorment dans un coin et attendent de nouvelles images pour les compléter, un projet sur le très long terme pourrait-on dire.

De façon générale, dans mon travail personnel, je privilégie la démarche, le pourquoi de la photo. Il faut tout d’abord trouver l’idée qui vaut le coup : le bon sujet, le bon endroit au bon moment avec en plus une bonne raison d’appuyer sur le bouton. Rassembler ensuite ces images, les trier pour présenter un ensemble cohérent. En bref, quelque chose qui retient l’attention pour que je puisse briller à mon tour !

KRISTEN FIRST PART

IMG_1444Transmettre sa passion je crois que c’est viscéral. Je ne me suis jamais dit  que je voulais faire de mon fils un surfeur et il n’en sera peut-être pas un. Enfin, je l’ai peut-être pensé très fort parfois car quand on voit certains partager le Surf en famille ça donne quand même bien envie ! Et malgré ce souhait paradoxal de ne pas  trop l’influencer, je l’ai mis sur une planche dès que cela a été possible ! Progressivement bien sûr, dans des conditions d’été à marée basse quand j’étais disponible, c’est-à-dire pas souvent en pleine saison, et sinon sur son skate pour se défouler de temps en  temps après l’école. L’envie de transmettre ma passion à mes enfants prolonge dans ce partage mon plaisir pour les sensations de glisse. Kristen n’est d’ailleurs pas en reste pour ce qui est des sensations !

Être baigné dans un milieu depuis tout petit incite forcément les individus mais sans pour autant les contraindre d’autant que comme activité sous influence il y a pire, non ?! Et puis chez nous l’hiver est tellement long que cela laisse le temps pour s’ouvrir à d’autres activités et d’autres horizons ! Ici, avant 10 ans, on ne surfe pas toute l’année comme sous les tropiques. Pour l’hiver, on a le Skateboard comme excellent jeu de glisse et comme palliatif qui tombe sous le sens ! … lorsqu’il ne pleut pas… !

Bref, le temps passe tellement vite que nous garderons ce petit souvenir “father and son” ! C’est aussi ma première réalisation vidéo d’une piètre qualité certes mais il faut bien commencer un jour ! Petite dédicace à Émeric Kerlo de Altered Vision au passage pour toutes celles qu’il a pu me produire auparavant “just for the fun” !

LA SESSION A 15 BALLES !

10814049_10152905640619656_723474775_oHoule pas parfaite mais joli glassy du matin en petit comité ; On ne va quand même pas pleurer même à 50 cents la vague, on est mieux qu’au wavegarden !

Bien qu’ayant l’océan devant mes yeux presque toute la journée, je consulte les prévisions 5 à 6 fois par jour. C’est peut-être une maladie ?! Mais non c’est juste histoire d’anticiper sur les prochaines sessions, les prochains bons timings sachant que chez nous si on avait un automne basco-landais ça se saurait ! Alors je me donne du rêve toutes les trois heures avec les réactualisations des différents modèles météo en faisant des plans sur la comète et avec les potes bien souvent d’ailleurs …! Y’a pas de mal à se faire du bien mais on se fait quand même un peu de mal parfois tant le résultat n’est souvent pas à la hauteur de nos espérances…

10807477_10152905749244656_1891783885_oPour celle-là je signe tout de suite le contrat de la baby-sitter !

Et quand vous êtes coincé par l’engagement bénévole de votre femme dans un évènement en plein dimanche vous ragez mais il vous est tout de même possible de prévoir bien à l’avance…

Prèvs à sept jours : Tiens de la houle le week-end prochain… Prèvs à trois jours : Plus de trois mètres de houle, 14 secondes, vent nul faible NNW, marée haute 12h07, ça se précise. Bon je réserve : “Agathe 10h30-12h30 ça te va ?” “Oui pas de problème” “Ok nickel !” J’espère que je vais pas mettre 15 balles en l’air, bah au pire j’irai à l’eau ! Prèvs à 24 heures : Vent 10-15 noeuds NW, mince c’est peut-être mort cette affaire là… Trop tard pour décommander on verra bien.

10294999_921938634484843_3079594338013611381_oArrivé en milieu de matinée, je constate à ma plus grande joie que le vent est nul et qu’il n’y a qu’un copain au peak ???

Surprise surprise ! Je suis tout de même interloqué ? Tiens donc certains cuvent-ils leur vin ? D’autres n’avaient-ils pas la foi dans ces prévisions quelques peu hésitantes?  Ont-ils regardé la finale d’Haleiwa à 3h00 du mat ? Certes, ce n’est pas le jour de l’année mais quand on sait à quel point ça peut-être souvent embouteillé  pour pas mieux ! Alors là un dimanche ???

IMG_0930Bon bah on va pas s’en laisser compter, une pièce dans la machine et c’est parti ! Certains boivent des coups en terrasse moi je préfère me prendre des mousses à l’eau, enfin y’a aussi moyen de faire les deux, faut juste gérer le budget !

Deux heures et 15 balles plus tard, je n’ai vraiment pas eu de remords ! D’ailleurs mes kids se sont bien amusés eux aussi, et morale de l’histoire, si tant est qu’il y ait besoin d’en avoir une : Il n’y a pas de quoi se culpabiliser de faire garder ses petits pour prendre un peu de bon temps, au contraire !!! A refaire et merci Agathe pour ta disponibilité ! Spéciale dédicace à son frère Augustin Graignic actuellement en ballade australienne chez nos amis Vincent et Kate de SurfCoachingCamps ! Cette lecture devrait le faire un peu sourire, enfin je l’espère …!

Retrouvez mes sites favoris de prévision dans mes liens. Merci pour les clichés à Juju de “Foteau” http://foteau.tumblr.com/ et Crousti de “Surf et Boogie côte guidéloise” https://www.facebook.com/surfandboogie?fref=ts