KRIS10 BILLON -FROM TEN TO ELEVEN

C’est une année de planche à roulettes bien remplie qui se termine pour la famille Billon. Deux minis trips à Marseille au printemps, un à Perpignan début Juillet, 3 séjours d’une semaine sur Biarritz-Hossegor et de nombreuses vadrouilles dans notre belle Bretagne. Pas toujours facile d’habiter Guidel Beach quand on raffole de courbes même si notre petite Californie nous offre parfois de belle journée de Surf et Skate et c’est certain, au moins quand on bouge, on a la dalle et on doit s’adapter aux spots que l’on découvre. Les bretons sont voyageurs par la force des choses parce qu’au pays des ploucs le granit roule moyen haha!

From Ten to Eleven est donc une longue vidéo part qui retrace en quelques sessions l’année qui s’est écoulée depuis les 10 ans de Kristen en Janvier dernier. Hé oui c’est long mais deux fois plus court que la vraie version longue que j’ai gardé à la maison pour nos souvenirs haha! Et je me suis donc vu dans l’obligation de vous épargner les nombreuses belles bûches que Kristen n’hésite pas à se mettre pour planter un nouveau tricks. Il n’y a que le plaisir et la persévérance qui vous amènera à dépasser vos limites et exploiter le potentiel qui sommeille en vous. Une chose est sûre, si vous tenez jusqu’au bout des 11 minutes de ce petit montage c’est que vous êtes rider devant l’éternel et que le petit style de mon mini Krikri vous aura tapé dans l’oeil ! Bon visionnage à tous

On espère que 2020 sera une année de Ride tout aussi trépidante et malgré la pluie qui nous assomme depuis bientôt 4 mois on garde la foi en l’avenir et on attend le printemps avec un peu d’impatience… ! Je n’hésiterai pas à vous en faire partager quelques moments sur ce blog. On est déjà tout excité de découvrir prochainement le Skatepark Vans de Chelles qui accueillera les Championnats de France de Park 2020. Bref, on kiffe notre life comme dirait Pierre Garnier et c’est bien là l’essentiel !

Ride Life Family forever

65086275_714701785642260_3511897794757525504_oPlus dur de traîner Kristen dans l’eau que sur un Park, comme il me dit “Papa j’aime bien le Surf à partir du moment  où je suis au peak et sur la vague mais tout ce qu’il faut faire pour y arriver je déteste…!” Genre enfiler une combinaison humide ou enquiller des dizaines de canards, ça lui donne un brin de flemme…!!66214316_2045307008908717_5985300698097516544_o

La transmission et puis l’observation, l’analyse technique et le souci du détail me passionnent. De quoi partager une belle aventure en famille. Ici à Perpignan avec dans le dos Teiva Bagé et Lucien Gourdal deux gros clients du Sud-Ouest, rien de plus motivant pour Kristen !!66288624_2045300922242659_8411173148287827968_n

Fanch, l’ami de toutes les sessions et de tous les trainings. Quand ils roulent ensemble ils ne parlent pas beaucoup, ça blague un peu quand même mais y’a surtout  un échange comme sur un court de tennis haha !74888316_957968484558527_1574900181718007808_o

Kristen, les contests il aime ça c’est le show time on se donne à fond pour que tout passe et malgré l’enjeu tout relatif ça demande toujours un peu de concentration et de préparation de Run. Plus agréable que de résoudre une équation de Mathématiques! EWBC7127

Chez les copains Jeannot et Basile sur leur désormais célèbre DIY, de quoi s’ouvrir à une approche moins normée du Skate tel que je l’ai connu gamin et qui perdure plus que tout, rock it!

LA BELLE D’AUTOMNE..

APS_3969-dan-billon47206194_208922720031382_2581318633871376384_oTube intense et vision magique, de l’intérieur un vrai bonheur ! La rareté de l’instant lui donne toute sa valeur et une certaine forme d’intemporalité.                             APS_4313-dan-billonAPS_4314-dan-billonAPS_4315-regard-dan-billon

Séquence d’une autre vague bien intense sous le Crystal Curtain dans la transparence du tube pour ma première session sur ma Crystal Curtain justement, step up 6’1″ Pin tail Quattro d’Axel Lorentz, board validée et incroyable d’accroche et de précision dans les trajectoires.

Les semaines passent mais les très bons souvenirs de Surf ne sont pas légion. Cette session que je me fais le plaisir de vous présenter ici est le must de ce que je peux rechercher à la maison, 3 heures de vagues bien folles ! Photos : Frédéric Thiec / Fred fait de la photo de Surf depuis 20 ans et il fait parti de ma génération de surfeurs qui n’ont pas connu que l’instantané des prévisions, l’instantané du rendu photographique et le matos “facile”. Il fait de la photo comme il fait de la musique et du Surf quand ça le chante, sérieusement mais sans se prendre au sérieux, toujours avec la positive attitude et le côté “on verra bien” qui me plaît bien, toujours en quête de surprises ou d’inattendus ! C’est toujours cool de partager une session avec lui, y’a de bonnes vibes positives et de la bonne rigolade ! https://fredphotographies.fr/ 

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Cette photo résume bien à elle toute seule tout l’intérêt que l’on peut porter à cette vague. Le shape net de la section qui se dresse, la rondeur parfaite et la transparence du tube composent un instant qui ne s’évapore pas de votre mémoire. Les sensations restent en vous et vous n’avez d’yeux que pour les retrouver. Photo : JM LE Hir / JM a traversé la Bretagne avec ses compères Baptiste Seite bon surfeur et Alex Rolland bon bodyboardeur de côte Nord pour découvrir le spot dont on entend toujours parler…! Hé oui l’obsession n’a d’égal que la passion ,vaille que vaille on monte dans la voiture et on trace la route pour traverser la Bretagne ! Vous pouvez suivre son actu et ses posts de shootings sur son FB et admirez les nombreuses bonnes sessions hivernales des nombreux bons spots du Nord Finistère.                                                   deep3

Ciel bleu et vent offshore pour des couleurs au top au cœur de la belle. La quête de la bonne ligne et le pied sur l’accélérateur pour sortir. photos : Yves N’Diaye / Yves est de (presque) toutes les sessions de la côte guidéloises, toujours à bloc entre deux rendez-vous au cabinet pour ne rien rater et s’offrir un moment de coolitude sur la côtière !! Il participe activement à la vie Surf locale par pur plaisir de capturer des instants et de les publier pour faire la joie de tous les surfeurs quelque soit le niveau ou le support. Vous pouvez suivre le quotidien de notre bout de côte sur son FB breizhyattitude !

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La belle est derrière moi après un late drop mais aussi dans le viseur avec la section qui va jeter loin devant ; Jamais facile et parfois imprévisible que cette vague. Photo : Julien Le Prévost / Julien à la bougeotte, toujours en train de courir l’infirmier ! De retour d’une pause d’un an dans le Berry et toujours en train de se balader entre Tahiti et Lorient, Julien a fait ses armes de photographes aquatiques entre autres avec les bodyboardeurs “légendaires” de la côte Albin Giffard ,Erwan Genre etc.. sur la fameuse gauche qui se trouve ne face de la Droite et il a pu développé son œil artistique au fil de son expérience et de ses voyages.

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XCEL Snow Camo wetsuit pour the snow one bien au chaud ! Photo : Yves N’Diaye

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Ça rame, ça palme, ça guette, ça s’agite sur le spot ! Les prises de décisions doivent être rapide et ça peut parfois jouer un peu des coudes mais ça tourne assez bien malgré le monde. L’ambiance fût préservée lors de cette bonne journée. Quand on remonte au pic c’est aussi de bonnes sensations de voir les gars scorer et on est toujours scotché par le bruit de la vague et toute sa splendeur  !! Une petite pour la route en attendant mieux c’est toujours ça de pris…                                   46512335_2336618813016811_5674021371361886208_oSi le tube peut être béant après le take-off, la sortie n’est pas toujours très large c’est toujours un challenge de la trouver.                                                                         turn2

arcBien que concentré uniquement sur la recherche de tubes que l’on prend trop peu souvent à la maison, il est tout de même possible de mettre quelques hooks et top turns sur certaines sections. Photos : Yves N’Diaye

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Une autre vue du spot, agréable à regarder sous tous ses angles ! Photo : Yves Philippe / Yves aime se balader sur différents spots et vient régulièrement nous rendre visite en voisin de la région de Vannes, il aime dévoiler ses clichés longtemps après les sessions pour comme il dit pour “les faire durer” !

Pas de cagoule et tout juste une bonne paire de chaussons pour faire durer en longueur ce Surf d’une perfection mémorable. Lèvres épaisses et lourdes, take-off tendus, peu d’eau sur le caillou et tubes intenses, ce n’est pas tous les jours à Guidel alors on en profites au maximum haha!

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Les deux photos argentiques ci-dessus développées en labo et prises par François Pelé alias “Fanch Cunningham” passionné de photo à l’ancienne impriment parfaitement la trace empreinte d’une pointe de nostalgie laissée par de telles vagues. A l’époque de la multiplication exponentielle des images sur le world wide web, c’est plutôt cool de voir que certains sont juste prêt à passer à un bon moment pour peut-être ramener quelques clichés sinon rien, d’autant plus en photographie aquatique… Bravo et merci à lui ! Le Surf c’est bien heureusement du fun mais aussi des rencontres. Sans doute déjà croisé, c’est sur cette session que j’ai rencontré François Pelé. Imprégné de culture Surf, passionné de belles vagues, de voyages en eaux froides, de Bodysurf et de photo argentique.  Comme il dit “je ne suis pas pressé, dans ce monde de l’instantané ça fait du bien aussi de prendre son temps” https://www.instagram.com/pele_francois/

En attendant le prochain réveil de la belle il ne me reste plus qu’à aller bricoler sur les Beackbreaks guidélois !!!

snapLa session régulière sur la côtière haha, rien d’extraordinaire mais le Surf c’est à la fois des habitudes de spots et de timing avec les copains, un mode de vie bercé par la météo et l’enchaînement des swells et des flats, un sport et une hygiène de vie, du mouvement, et bien sûr de l’eau et de l’océan en permanence dans nos têtes. Photo : Yves N’Diaye

Une petite pensée également aux autres photographes locaux, habitués du spot, qui n’ont pu se rendre disponible pour l’occasion et qui eux aussi aiment tellement quand la côte se réveille !! Les amis longboardeurs Cédric Gourio et Sébastien Le Quéré, le bodyboardeur, photographe professionnel de Voile et sauveteur pompier Thomas “Mitch” Deregniaux et le jeune surfeur Thibault Gustin qui nous régalent tous les quatre régulièrement avec leurs clichés.

THE LORENTZ’S SHAPING ROOM STORY

IMG_0989C’est avec plaisir que je vous présente Axel Lorentz, shaper discret et relax. Sans faire d’esbroufe il reste l’un des meilleurs shapers de la scène européenne reconnu par ses pairs et dont j’apprécie les shapes de la Sixtyninners ou de mon mini simmons bar of soap Geronimo revisité en quattro comme de ma bombe à tubes 6’2’’ High Voltage Quattro ! Retour sur son background, son parcours et son expérience dans le métier. Bonne lecture !

Salut Axel, peux-tu te présenter brièvement ?!
J’aurais 45 ans en Avril. J’ai grandi dans les Alpes et j’ai débarqué à 21 ans sur la côte basque. Mon père m’a mis sur les skis à deux ans, au ski club à 4 ans jusqu’au ski études au collège. Je ridais aussi en snow. Puis j’ai fait des saisons d’hiver et donc des saisons d’été. C’est là que j’ai découvert tout naturellement le Surf avec un pote en tentant une saison sur la Cote Basque, je n’en suis jamais revenu.

Où et quand as-tu commencé à shaper ?!
Ça fait donc 19 ans que je shape sur la côte basque. Ce fût un concours de circonstance. Je fabriquais déjà des objets miniatures à la montagne, des minis Snowboards,… en différents matériaux puis lors de mes saisons d’été des minis Surf,…Puis j’ai monté mon atelier Saioa Surfboards à Bidart en 1997 et Michel Borel, shaper de PSM m’a aussi pas mal formé. Il avait besoin de coups de mains et moi de bosser davantage pour boucler les fins de mois. Il m’a appris pas mal de techniques de travail en shape et en glass.

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Longboard skate made in Bidart au début des années 2000 !

Je me souviens de ta collaboration avec un shaper australien Chris Garrett, en quoi cela consistait ? Qu’est-ce que cela t’as appris ? Les limites de cette collab ?
J’ai rencontré Chris Garrett au salon Nautique de Paris en 2001. Nous avions un stand avec l’association des Shapers d’Aquitaine (ASA) avec Gérard Dabbadie, Stark entre autres. Les australos faisaient un tour d’Europe, une expo à Paris et cherchaient des partenaires en Europe pour pousser un label. Ils souhaitaient utiliser la notoriété de chacun tout en restant indépendants. L’idée était aussi de profiter d’échanges lors de voyage de shape, de rencontrer et partager des riders aussi, et surtout d’avoir une communication commune (logo,…). Je suis donc parti shaper en Australie l’hiver suivant. J’ai continué à apprendre et c’était une bonne chose pour moi. Il a mis en jeu son image pour ce partenariat et ça m’a été bénéfique. J’y suis retourné 3 hivers d’affilée.

Ta rencontre avec Cédric de Viral Surf, une boîte du Surf biz qui va plutôt très bien et l’un de ces voyages « initiatique » en Australie, un bon souvenir ? Vous avez toujours évolué ensemble, en parallèle ?
A Bassilour je fabriquais des Longskates et j‘ai rencontré Cédric à Bordeaux pendant une compet. Il est très vite devenu mon premier vendeur de Longskate haha ! Il avait galéré en faisant un Longskate avec la niche de son chien et il m’a demandé des tuyaux haha… ! Plus doué pour la vente je lui ai proposé un deal : « A chaque fois que tu en vends 10 je t’en files un ! » J’ai fabriqué 250 skates faits mains la meilleure année ! On a aussi perdu nos pères au même moment et ça nous a pas mal rapprochés. Et Cédric s’emmerdait un peu en Master Management en stage dans une boîte de logistique du côté de Bordeaux. Il est venu bosser avec moi comme stagiaire pour développer mon business et finir ses études ! Il nous a gagné quelques concours Chambre de commerce et autres, ce qui nous a permis notamment de retourner ensemble en Australie. C’est vraiment chouette de pouvoir continuer à travailler et évoluer ensemble après tant d’années, on a une relation très privilégiée.
Parallèlement dans ton atelier de Bidart, je me souviens que tu ne souhaitais plus faire de la grosse production et tu souhaitais privilégier le shape et le côté artisanal sur l’aspect marketing/vente.
Long, dur et galère … J’ai connu les limites d’essayer de pousser une boîte tout seul dans la cour des grands. La difficulté pour se faire une place dans les shops, la com et les riders à gérer, les salons, les gars à payer à l’atelier… J’ai donc déménagé chez PSM pour faire très peu de planches et travailler à petite échelle sur le marché local.

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Axel en compagnie de son ami Cédric en 2003 à Bassilour (co-fondateur de Viral Surf avec Julien C.) Le punch de Cédric et la sérénité d’Axel pour un cocktail dynamique et explosif !

Ton arrivée chez Pukas ? Avec un tel outil de production c’est un peu le rêve non, plus de paperasse, pas de carnet de commande ou de stocks à gérer ?!
Cédric rentre un jour de chez Pukas et passe me voir avec une info. Peter Daniels est dans le jus avec 100 planches à faire en 3 semaines et cherche quelqu’un en ghost pour faire la mission. Cédric me motive a au moins passer le voir. Peter me propose direct la mission. Je passe pour voir et discuter et me met le rabot dans les mains. Il me dit « Si tu ne sais pas shaper pas la peine qu’on discute. » Il me montre un préshape de De Souza et me dit « je repasse dans 3/4 d’heure ! » Il m’a pris pour faire le job et m’a proposé la place à l’année deux jours plus tard.
C’est juste un rêve de bosser avec un outil de travail comme celui de Pukas où je peux pleinement me consacrer à mes shapes et leurs designs ! Je n’ai pas à m’occuper de la gestion d’un atelier…C’est toute une équipe qui s’occupe de la production, de la distribution sur l’Europe et le Japon. La chance aussi de pouvoir travailler avec tous types de riders (free riders, WQS, Big wave riders, Juniors, Gromets…comme Kepa Acero, Aritz Aranburu, Grant Twigg Baker, Natxo Gonzalez, Andy Crière ou les frères Amatriain.
Il faut parfois faire des compromis marketing avec l’équipe pour l’élaboration d’une gamme d’un catalogue,… mais tout le monde est là pour qu’au final le produit soit au top ! C’est aussi une super opportunité aussi de bosser avec tous ces shapers internationaux de passage et mes collègues shapers résidents à l’atelier.

Combien de boards en 2015 ?
Environ 1200 Lorentz et 500 Lost dont j’ai la responsabilité de la production en Europe, mais je vais laisser la production de Lost à un autre shaper très prochainement pour me consacrer pleinement à mon Label et à la gamme Geronimo parce que j’ai vraiment trop de boulot !

IMG_2360 IMG_2352L’un de mes jouets favoris pour les vagues un peu molles mais tendues !

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Ma High Voltage, de la bombe de balle pour les vagues qui envoient la sauce !

Ce que tu aimes le plus shaper, un modèle plus qu’un autre ? Une planche originale qu’on ne fait pas tous les jours ? Une board de pro ? Ton goût pour les planches rétro t’es venu de quelque chose en particulier ?
J’aime vraiment faire de tout. J’ai toujours aimé un peu tout faire et je n’ai jamais eu envie de me spécialiser complètement. J’ai quand même un petit faible pour les planches hybrides avec de jolis finitions et bien travaillées plutôt que pour les trop nombreux « copier-coller » de planches « performances » toutes très proches et standardisées alors même qu’elles ne sont pas adaptées à tout le monde.
C’est vraiment plaisant de shaper pour la gamme rétro de Pukas « Geronimo » car j’ai carte blanche et c’est aussi très motivant parce que c’est la marque à l’origine de l’atelier à sa fondation en 1973 ou 1974. Un bon délire.

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Pukas Geronimo au tout début avant l’atelier Olatu /The true story avec Miguel Aspiroz fondateur de la marque

Les Bidartars David Leboulch et Thomas Lafonta sont d’excellents riders et bien cool qui plus est, tes riders parmi les plus fidèles je crois et qui ont dû te donner un maximum de feedback sur tes planches ? Il y en a d’autres auxquels tu penses en particulier ?
C’est super rigolo de faire des planches à David depuis ses 12 ans. Je cherchais un jeune à qui faire des boards sur Bidart et Xabi Lafitte m’avait parlé de lui parce que c’était le plus motivé, toujours le dernier à sortir de l’eau, sympa et prometteur. Mais au-delà de ces planches « performance », c’est ce même feedback qui aide à faire des planches performantes d’un autre genre tout en récupérant des inspirations sur des planches rétro. Ça donne la Sixtyninners par exemple avec un bottom et un rail plus performant inspiré des planches d’avant. C’est l’outline et la répartition d’un single à la base. Au départ c’est toutes les rencontres de gars qui donnent des retours qui permettent de nous faire évoluer nos planches. Je travaille désormais avec le surfeur de gros Grant « Twyggy » Baker pour les guns. Il a son idée d’un modèle grossier, ses grandes lignes à lui pour une bonne planche et ensuite j’adapte cette idée et l’affine en discutant tout le temps avec lui pour arriver au meilleur résultat. Le mec a besoin d’avoir un shaper sur chaque continent pour ne pas tout trimballer à chaque fois et pour avoir des boards adaptées aux vagues locales.

Icons of Foam San Diego 2013 ?
Une compet exhibition de Shape réservée auparavant aux américains et hawaiiens. Une place était ouverte sur candidature. J’ai envoyé et ils m’ont choisi ! J’ai donc pu participer à une « Tribute for Ben Aipa ». Le jeu c’est de reproduire une planche à la main en 1h30 dévoilée juste avant et en public ! 6 compétiteurs s’affrontent. Ce coup-ci : Matt Calvani de Bing Surfboards , Roger Hynds de Bear surfboards, Davey Smith de Channel Islands, Cordell Miller… Je finis 3ème derrière Roger Hynds qui termine premier et Matt Calvani second. Un très bon souvenir !

Ben Aipa, Roger Hynds, Matt Calvani, moi meme,

Axel en bonne compagnie pour le Icons of Foam de San Diego 2013

Ce que tu adores par-dessus tout dans ton métier ?
Je n’ai pas impression d’aller au boulot même si comme tout travail c’est contraignant.
Je pense sans cesse à la prochaine planche ou au nouveau modèle, c’est un peu sans fin, il y a toujours de nouvelles sensations, de nouvelles idées, de nouvelles informations ou échanges. Tellement de paramètres sur lesquels on peut jouer et mettre en interaction.
Je préfère être dans la salle de shape que derrière l’ordi même si aujourd’hui on est obligé d’y être pas mal. Mais même avec les préshapes on utilise encore les templates, les cales et la scie pour les belly channels, ou des tails différents, les wings par exemple… Et pour Geronimo aussi j’ai beaucoup de travail à la main, vu qu’il y a plus de matière ou pour les concaves au nose que je préfère faire à la main parce que je n’aime pas le résultat de la machine pour le moment. On finit encore tout à la main et c’est là que se fait toute la différence. C’est pour ça qu’il y a encore des shapers qui traînent sinon il n’y aurait plus que des designers… ! Et des réparateurs bien sûr haha!

Ce que tu aimes le moins ?
La poussière ! J’en ramène partout à la maison. Je dois faire mes machines séparément de ma femme et ma fille ! Et les interviews ! Ahahaha
Une bonne session de surf pour toi c’est ?!
C’est d’en sortir content, le plus souvent d’une session avec les copains. J’aime bien les vagues quand il n’y pas trop de monde, ou en voyage par exemple ! Celui qui fait la meilleure session c’est pour moi celui qui sort le plus content quel que soit son niveau. Et pour revenir au boulot, le top c’est de savoir que les mecs sont contents de leur surf de pouvoir les aider à progresser et s’amuser avec mes planches. Je n’ai pas trop le temps de surfer, j’ai vraiment beaucoup de job et j’ai du mal à être à jour de tout. J’arrive même pas à bloquer encore de dates pour partir shaper à l’étranger alors même que j’ai des déplacements de programmés !

Les piscines à vagues et le tow-in ça t’inspire quoi ? La fin de l’esprit Surf et de la liberté d’un sport et mode de vie en pleine Nature ou juste le moyen de pousser toujours plus loin les limites ?
Je n’y suis pas opposé. C’est bien pour développer le sport, et assurer un event ou une compet aux JO et aussi apporter le Surf dans des endroits perdus loin de la mer. Même si ce n’est pas forcément ma tasse de thé. Ça peut permettre de faire évoluer le matériel et travailler sur du design.

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A+ Axel et merci pour les magic boards !

50 NUANCES DE KAOLINS

10548885_888997204483937_2726771805537021930_oAujourd’hui, elle est belle et de bonne humeur

Pour reprendre l’expression cinématographique à la mode, la droite des gros câlins comme disent certains a des humeurs volages. Sans être expert en océanographie ou courantologie, je peux vous dire que le spot bouge et la vague est changeante pour nous proposer à chaque fois un moment inédit. La session de la veille, un poil plus gros, ne permettait que quelques hooks et quelques visières hasardeuses et tout de même de bons drops malgré les clapets soufflants toujours aussi violents. Hé oui on se rince l’œil en passant ! Souvent absente et taciturne la belle a pourtant un caractère bien trempé. La dalle ne bronche pas et vous attend à la moindre gourmandise ou écart de comportement. Attention de ne pas trop jouer avec la coquine après le bottom : Quand elle vous prend elle vous rince froidement…

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Beau temps et vague radieuse

Après quatre heures de surf tranquille dans de belles vagues sur ce spot, deux roustes valaient mieux qu’une pour me ramener à la raison et mettre un terme à une session sans fin. J’en ai donc fait la bonne expérience !

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Après quatre heures de ces jolis petits barrels, j’ai dû gentiment payer l’addition…

«Il ne faut pas abuser des bonnes choses, il va être temps de rentrer à la maison » m’a-t-elle susurré à l’oreille. Le premier avertissement ne m’a pas convaincu de tourner les talons avec ce premier raclage de dos juste assez tonique, comprimé contre la dalle puis traîné dessus. « La combi ? » ; « Non rien » ; « bizarre quand même ça chatouille… » Allez c’est reparti pour un tour y’a encore de quoi consommer ! « Où là là celle-là pas sûr que ça passe, merde je ne tombe pas au bon endroit … » Enfin !!! Il était temps ! J’allais pouvoir faire demi-tour et rejoindre les miens. Cette deuxième correction m’en avait convaincu. Ce double aller-retour sous l’eau fut un mauvais moment à passer sans conséquence bien sûr mais avec quelques mauvaises idées qui vous traversent l’esprit. Il y eut pour moi un passage sur le ventre traîné sur le bout des doigts (heureusement y’avait pas de moules sur le caillou à cet endroit, elles doivent peut-être avoir du mal à rester accrocher) puis un rebond claqué douloureux désagréable sur le bas du dos. Fatigué, courbaturé ou écœuré, cette bonne sanction me poussa gentiment vers la sortie … Certains surfeurs sont-ils sadomaso ? Oui mais moi pas !

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C’est pas méchant mais cela rappelle que sous le spot les blocs vous attendent …

Reste une énigme. Pour cette deuxième boîte, là encore seul mon dos s’en souvient. La combi est nickel, merci XCEL et les 5mm de matelas ! Comment est-ce possible d’imprimer des griffures à travers sans griffer la combi ??? Si un technicien physicien à la réponse il me fait signe ça m’intéresse de savoir. Je n’imagine même pas la sentence en boardshort… !

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Quand elle est en trans, les sets s’enchaînent et plus rien ne vous arrête…

Petit conseil en passant, mettez une cagoule ce n’est pas vraiment sexy mais ça peut rendre service en cas de rayage de tête et ça permet surtout de rester des heures dans le froid. On l’a constaté avec amusement lors de cette session où tous les cagoulés ont eu le meilleur temps de surf sans compter les minutes… Après si vous aimez vous faire flageoler par le vent d’est tout l’hiver ça vous regarde et puis ça en fera plus pour les autres !

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Ce magnifique bloc en dit long sur les dessous de la belle…!

Merci à Juju Le Prévost, Benoît Merle, Cédric Gourio et Mathias Livet pour les photos

CECI N’EST PAS UN SCOOP : VOS DERIVES AFINNENT VOS TRAJECTOIRES

 

Non je ne vais pas vous pondre un article sur la perte de l’humanité ou même sur l’étiolement de l’esprit surf en mode vieux con tel que je l’ai connu à mes débuts lorsque quelques bandes de jeunes se prêtaient à ce loisir underground, marginal et parfois mal vu hahaha ! Non, pour cela vous repasserez plus tard lire un de mes articles autrement plus dense et en pleine maturation depuis de nombreux mois à force d’observations et de constats: «De la performance sportive à la préservation de l’esprit Surf». De la bonne sociologie de comptoir si vous voulez mais avec quelques arguments à vous revendre!1980474_664580676938073_18308363_o

V2FAM1, un de mes modèles préférés, ici au bottom turn. De la vitesse, de l’accroche et de la relance en sortie de virage, voilà ce dont nous sommes en droit d’attendre de nos dérives !

Bref, je vais vous parler aujourd’hui d’un sujet technique qui me passionne depuis fort longtemps et qui mérite de s’y arrêter un peu de temps en temps au fil des avancées technologiques et techniques, de la mode aussi … J’ai nommé les dérives ou fins comme vous voudrez. Dès mes débuts, je me suis demandé ce que cela pouvait bien influer sur la réactivité d’une planche, sa maniabilité, son contrôle et sa vitesse. Tellement de facteurs la caractérise : sa profondeur (height), sa courbure (rake), sa surface (area), la largeur de sa base (base), les matériaux qui la composent (carbon, honeycomb, fiberglass,…) et leurs mises en œuvre, leurs poids, le foil (dérive flat ou incurvée),…

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Suite du move en V2FAM1. Et bien sûr comme vous n’êtes pas exigeants, vous voulez de la précision et du contrôle également ! Pour résumé, vous attendez que les dérives extrapolent les bonnes sensations que vous percevez de votre planche. Feel it !

Nombre de surfeurs pensent que pinailler sur les dérives c’est bon pour les pros et qu’eux ne seront pas capables de sentir la différence entre deux jeux d’ailerons. A tort, et d’autant plus aujourd’hui avec l’apparition par exemple des foils ou de nouvelles mises en œuvre des matériaux. Impossible de ne pas sentir la différence entre une Future Techflex et une Future Blackstix par exemple !

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Aujourd’hui, la gamme Future n’a jamais été aussi aboutie et les axes de développement choisis par la marque californienne me semblent très bons. Elle propose désormais une classification (ranking) pédagogique précise de toute sa gamme afin d’orienter au mieux votre choix en fonction de vos besoins. Tout est dit ci-dessous, in English please !

Trouve ton RIDE NUMBER avec l’équation suivante : FEEL=FLEX+RAKE+FOIL

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L’idéal serait de vous trouver 2 jeux qui vous conviennent dans deux registres différents en fonction des vagues et de vos planches, ou pour les moins exigeants un jeu le plus polyvalent possible. Allez je sais que pour certains d’entre vous je chipote, “une dérive c’est une dérive”. Essayez quand même vous verrez !

Plus d’infos sur http://www.futuresfins.com

Future fins maîtrise son outil de production et possède une cellule recherche et développement à la différence de nombre de fabricants dont le développement est davantage axé sur le marketing. En effet, des dizaines de labels de dérives amovibles ont fleuris ces dernières années à travers le monde pour votre plus grand bonheur. La diversité d’imprimés proposés sur le marché donne un certain look à votre planche en fonction de vos goûts plus ou moins hipster, trasher, pro surfeur, j’en passe et des meilleurs… Observez par exemple la marque Captain Fin qui propose une jolie collection arty. Un peu comme les plateaux de skate ou board de snow, il vous faudra mettre le prix pour le coût de cœur.

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Ils ont l’air bien cool tranquille chez Captain Fin !

Et à ne pas confondre avec les caractéristiques purement techniques des dérives comme expliqué plus haut dans mon petit laïus. La signature propose toujours à minima le développement du Template avec le pro rider, malgré le versement de royalties qui impacte là aussi le prix du jeu d’ailerons.

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Ça va vous coûter cher mais ça vaudra peut-être le coup le dernier feeling feedback de Jordy sur son dernier trip testing …!

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Y’a les pro modèles de boards, et puis de dérives aussi, à vous d’en juger, dès fois que vous seriez le clone d’Andrew Doheny, celle ci pourrait vous convenir !

Et blague à part, c’est vrai que de voir Laird en lévitation sur son Foil amène bien des questions sur cet « accessoire », que dire, ce déterminant commun variable à l’infini sur toute planche “moderne”. Hé oui, vous avez encore la possibilité si cela vous chante de surfer un alaïa ! Pour se faire, checkez les belles boards traditionnelles en bois de Pierre Le Berre sur http://www.tao-surf.com

LA SESSION A 15 BALLES !

10814049_10152905640619656_723474775_oHoule pas parfaite mais joli glassy du matin en petit comité ; On ne va quand même pas pleurer même à 50 cents la vague, on est mieux qu’au wavegarden !

Bien qu’ayant l’océan devant mes yeux presque toute la journée, je consulte les prévisions 5 à 6 fois par jour. C’est peut-être une maladie ?! Mais non c’est juste histoire d’anticiper sur les prochaines sessions, les prochains bons timings sachant que chez nous si on avait un automne basco-landais ça se saurait ! Alors je me donne du rêve toutes les trois heures avec les réactualisations des différents modèles météo en faisant des plans sur la comète et avec les potes bien souvent d’ailleurs …! Y’a pas de mal à se faire du bien mais on se fait quand même un peu de mal parfois tant le résultat n’est souvent pas à la hauteur de nos espérances…

10807477_10152905749244656_1891783885_oPour celle-là je signe tout de suite le contrat de la baby-sitter !

Et quand vous êtes coincé par l’engagement bénévole de votre femme dans un évènement en plein dimanche vous ragez mais il vous est tout de même possible de prévoir bien à l’avance…

Prèvs à sept jours : Tiens de la houle le week-end prochain… Prèvs à trois jours : Plus de trois mètres de houle, 14 secondes, vent nul faible NNW, marée haute 12h07, ça se précise. Bon je réserve : “Agathe 10h30-12h30 ça te va ?” “Oui pas de problème” “Ok nickel !” J’espère que je vais pas mettre 15 balles en l’air, bah au pire j’irai à l’eau ! Prèvs à 24 heures : Vent 10-15 noeuds NW, mince c’est peut-être mort cette affaire là… Trop tard pour décommander on verra bien.

10294999_921938634484843_3079594338013611381_oArrivé en milieu de matinée, je constate à ma plus grande joie que le vent est nul et qu’il n’y a qu’un copain au peak ???

Surprise surprise ! Je suis tout de même interloqué ? Tiens donc certains cuvent-ils leur vin ? D’autres n’avaient-ils pas la foi dans ces prévisions quelques peu hésitantes?  Ont-ils regardé la finale d’Haleiwa à 3h00 du mat ? Certes, ce n’est pas le jour de l’année mais quand on sait à quel point ça peut-être souvent embouteillé  pour pas mieux ! Alors là un dimanche ???

IMG_0930Bon bah on va pas s’en laisser compter, une pièce dans la machine et c’est parti ! Certains boivent des coups en terrasse moi je préfère me prendre des mousses à l’eau, enfin y’a aussi moyen de faire les deux, faut juste gérer le budget !

Deux heures et 15 balles plus tard, je n’ai vraiment pas eu de remords ! D’ailleurs mes kids se sont bien amusés eux aussi, et morale de l’histoire, si tant est qu’il y ait besoin d’en avoir une : Il n’y a pas de quoi se culpabiliser de faire garder ses petits pour prendre un peu de bon temps, au contraire !!! A refaire et merci Agathe pour ta disponibilité ! Spéciale dédicace à son frère Augustin Graignic actuellement en ballade australienne chez nos amis Vincent et Kate de SurfCoachingCamps ! Cette lecture devrait le faire un peu sourire, enfin je l’espère …!

Retrouvez mes sites favoris de prévision dans mes liens. Merci pour les clichés à Juju de “Foteau” http://foteau.tumblr.com/ et Crousti de “Surf et Boogie côte guidéloise” https://www.facebook.com/surfandboogie?fref=ts

BASK SURFING

IMG_1869Lumière matinale et automnale d’Euskadi, vue du balcon au réveil. Encore une belle journée en perspective avec de belles lignes sur l’horizon

Pour le surfeur breton, le pèlerinage annuel au Pays Basque où plus généralement dans le sud-ouest est incontournable et si possible à l’automne, période où la houle et le beau temps sont très souvent au rendez-vous. Je fais parti de ces habitués qui aiment faire le plein de bonnes sessions en combinaisons légères avant de braver pour de bon, dès Novembre, le froid de notre hiver breton. D’autres ambiances et d’autres sensations nous attendent pour le retour à la maison mais la rudesse anime aussi la passion !

Quand la houle est bien présente et que les beach-breaks d’Anglet saturent ou presque et que vous en avez marre de canarder toute la journée, les vagues de rochers de Guéthary et Saint-Jean-De-Luz restent une option incontournable. Lafitenia est une vague très plaisante où se retrouve donc une foule de surfeuses et surfeurs de tous niveaux. A la fois très facile d’accès, la vague demande tout de même un minimum de niveau en slalom et contrôle de board…  ! Et un appétit certain pour jouer des coudes et espérer prendre des vagues dans un univers où les priorités sont souvent oubliées… Du coup parfois plutôt que d’attendre une bombe pendant un demi heure en risquant de se faire droper dangereusement, l’option la plus rentable est de rester sous le peak à saisir les opportunités en fonction des “cabrioles” des uns et des autres. Il vous faudra parfois vous faire passer dessus au canard par des engins incontrôlés, flippant par moment ! On voit régulièrement des gars se la coller verbalement ou deux surfeurs s’emmêler boards et leashs… Triste spectacle et frustrant par moment. Mais quand vous avez le bon quart d’heure entre deux rushs, où tout vous sourit et que vous enquillez quelques vagues de série du fond jusque dans l’inside bien dans le rythme de la vague, ça vaut quand même le détour. La gauche du large moins accueillante, plus massive et distante, moins “pocket surfing” comme l’inside à marée basse attire beaucoup moins de monde.

IMG_1781Je ne suis ni photographe et encore moins spécialiste des line-ups et ça se voit ! Mais je “surkiffe” les line-ups et je suis donc déçu d’en ramener un aussi pauvre après ces visions de boulevards toute la semaine… Avec les kids avec nous, et s’en chercher d’excuses une folle envie de se mettre dans l’eau à chaque session pas facile de prendre une heure pour faire une bonne photo, si vous voyez ce que je veux dire ! Next time… Ça permet tout de même de planter le décor !

IMG_1546A Lafitenia en pleines vacances scolaires y’a du monde au portillon …

IMG_1710En mode famille on ne fait pas toujours ce que l’on veut alors on s’estime déjà heureux d’en prendre quelques unes même si c’est pas toujours au meilleur créneau !

IMG_1940A Lafit on met souvent deux trois ou quatre carves pour rejoindre l’inside

IMG_1909La section de l’inside est joueuse à marée basse

L’autre vague qui concentre le maximum de monde dans un maximum de place, c’est Cenitz avec ses trois pics qui décalent sans cesse. C’est aussi l’endroit où ma femme tire le mieux son épingle du jeu malgré les nombreux longboards bien campés au large. C’est un peu le spot où on vient se finir quand la mer est un peu haute ailleurs et qui, au petit bonheur la chance, peut vous offrir quelques murs sympas ! Les pics y sont vraiment mouvants et vous pouvez sortir par moment votre canne à pêche au large !

IMG_1626De la place sur la vague, pas de vent et de l’eau à bonne température, les conditions minimales pour Claire à Cenitz

Nous avons surfé également un joli Parlementia quelques fois. Au programme une masse d’eau puissante et relativement “plate” pour l’un des plus long take-off et bottom du pays de la planche épaisse ! A l’eau à moins d’être équipé local et vu les engins que l’on croise, vous serez loin d’avoir la plus grosse mais ne vous inquiétez pas vous en prendrez de bien belles et vous manœuvrerez davantage ! La vague permet d’enchaîner de bons carves variés et parfois de taper la lèvre par exemple dans l’inside à marée basse quand la houle est calée. Cette vague est un plaisir à part et procure d’autres sensations qui me rappellent celles du snowboard. Je n’y surferais pas tous les jours mais franchement ça fait vraiment du bien ! On n’a pas pris le temps de la photographier, c’est loin du bord, on manque un peu de zoom aussi et de temps de toute façon…

En face de “Parleu” comme disent certains collègues, les Alcyons sont bien gardés et le pic y est restreint ce qui donne moins envie aux visiteurs de s’y rendre.

Cette année point d’Anglet, de Grande Plage et autre beach breaks tant la houle est restée présente tout au long de notre surf trip et avec du soleil à profusion, on est près pour l’hiver, les batteries sont chargées !

IMG_1994Après un tel trip, Claire peut attendre le retour du soleil bien tranquille, enjoy !

TAZ, JEUNE PRODIGE

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Originaire des Canaries et âgé de seulement 19 ans, ayant shapé sa première board à 12 ans, Taz YASSIN est déjà un phénomène dans le microcosme du shape. Bon surfeur et ayant déjà côtoyé certains des plus grands noms du shape comme Pat Rawson, Johnny Cabianca, Mat Biolos, John Pizel et j’en passe, TAZ a la particularité de maîtriser particulièrement bien l’ordinateur, arme redoutable dans le shape contemporain. Cela lui permet d’avoir étudié de très près les moindres contours d’innombrables modèles largement éprouvés par les meilleurs surfeurs… Son slogan le traduit en substance: « Take the best that exists and make it better » Certains ont déjà misé sur lui, Pukas bien sûr mais la nouvelle marque tendance Vissla également à travers son programme

Et les outils à la main, pour l’avoir vu de mes yeux à l’atelier Pukas, je peux vous dire que le garçon assure ! Précision du geste, touché de planche, concentration, décontraction, je dirais même style et élégance, de l’artisanat de haute classe !

Après quelques années à s’être fait la main entre autre pour Pukas Kream, la sortie de son propre label Pukas TAZ pour 2015 fera très certainement un carton ! Ma première du nom fonctionne en tout cas à merveille !

Pour en savoir plus sur TAZ, cliquez ici : www.tazsurfboards.com