COOL WATER IS BETTER ?!!!

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De Juin à Septembre l'intégrale 2/2manches courtes fait son retour sur les spots de Bretagne et on s'offre même quelques sessions en shorty ou boardshort top 2mm, si si c'est vrai !

 

En bavardant au téléphone, avec un ami basé à Hossegor, des dernières sessions du début d?année, j'ai un peu halluciné sur le contraste flagrant entre nos deux régions en plein hiver. Outre la perfection relativement régulière des vagues landaises, c'est la température de l'eau et de l'air qui font du Sud-ouest de la France une destination de rêve pour les surfeurs du « Nord gironde », notamment pour nous Bretons. Pendant que le collègue avait surfé tranquillement la Nord pendant le week-end dans des vagues jolies de plus de deux mètres et de l'eau à 13°C en 4/3 sans chaussons en profitant d'une température extérieure dépassant les 20°C l'après-midi, j'avais surfé tous les jours de la semaine sur les breaks classiques de la maison dans de l'eau à 8°C en 5/4 cagoule, gants et chaussons 5mm?Mais tant qu'y a du goût ! En une dizaine de jours, j'ai bien dû faire un bon millier de canards dans des vagues autour du 1m20 ? 1m50 fun mais gâtées par notre bon vieux flux dominant d'ouest qui a dégradé sur cette période pratiquement toutes les zones de surf bretonnes. L'air extérieur atteignait par contre généreusement les 7-8°C l'après-midi grâce à un léger redoux?

Malgré tout, avec un peu de mauvaise foi, il est possible de trouver de multiples inconvénients au surf en eau chaude (plus de 22°C avec de l’air à plus de 25°C) et de vous démontrer que le plaisir en eau froide est d'autant plus grand ! Et puis ça rassure de se dire ça !

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                          Etre bien couvert permet de se lâcher même quand il fait très froid !

 

Au chaud, les insolations qui provoquent déshydratation, coups de soleil et ralentissement de l'organisme ne sont pas rares. Le soleil ça se gère car la chaleur ça assomme et ça rend fainéant c'est bien connu ! En trip, un minimum de 15 jours est nécessaire pour jouir au maximum des conditions climatiques. Le chaud ça ramollit et on sent son corps un peu trop flasque parfois alors que le froid lui vous botte les fesses pour aller au charbon la tête sous l'eau !

En France, la cohue estivale sur les spots et les parkings du sud-ouest, le sable brûlant en traversant la plage, les vents thermiques qui pourrissent le plan d'eau dès 11 heures du matin peuvent être dans certaines circonstances de vrais inconvénients. Et puis après une journée de surf en plein cagnard on a souvent la tête bien chaude et trouver son sommeil dans ces conditions est parfois désagréable. On en vient presque à vouloir mettre la tête dans le frigo et espérer qu'il neige le lendemain ! Blague à part, je me sens un peu à poil en boardshort et j'aime bien, sur certains spots, l'effet protecteur tout relatif de la combinaison.

Mais c'est quand même plus agréable de se lever aux aurores pour aller surfer quand il fait jour à 6 heures et qu'il fait 30°C? Pas de matos à se trimballer, un boardshort et puis c'est tout. On a la possibilité de faire plein de petites sessions sans la moindre difficulté à se remettre dans l'eau. Autre avantage en été sur la pointe bretonne on peut surfer dès 6h du matin et jusqu'à 22h45 les jours de beau temps fin juin. De quoi avoir son cota de vague dans la journée ! En hiver  par contre les journées sont bien courtes, faut pas se gourer d’option pour le choix du spot et au niveau musculaire avec la combi et le froid c'est pas la même musique. On perd plus de calories et j'ai davantage l'impression de faire du sport !

 

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Des températures extrêmes mais le même plaisir de rider !

 

Mais que dire du froid qui nous transperce et nous glace sur place ?

Aujourd'hui avec les énormes progrès que nous connaissons en matière de souplesse et d’isolation, il m'arrive même sur une session d’hiver pas trop longue en mode sport de transpirer dans ma combinaison. J'exagère à peine !

Et quand on pense que certains surfeurs n'ont jamais enfilé une wetsuit de leur vie, on peut se dire que nous, surfeurs du nord, on a la chance de pouvoir être potentiellement davantage attiré par des destinations surf nordiques world class souvent moins peuplées que certains breaks connus en eau chaude. Je ne vous cache pas que je ne serais pas contre un surf trip sur les point breaks des îles Lofoten (Norvège) ou de la Nouvelle Ecosse (Canada) !

L'avantage du froid à la maison notamment c'est qu'il y a quand même souvent moins de monde et qu'on se partage le gâteau dans une ambiance détendue avec les plus motivés. La douche et le repas après la session sont également un vrai bonheur. Vous avez purifié votre organisme et éliminé les derniers excès des fêtes de Noël. C'est une sensation de bien-être absolu grâce à une dépense calorique inégalable pour une forme physique au top !

Et puis comme on enfile pas la combi pour rien, en hiver on score les bons jours des sessions presque aussi longues que le jour grâce à du néoprène de plus en plus performant. Sunrise et sunset sont vendus dans le même package !

Mais l'envers de la médaille ne laisse pas tout le monde indifférent. Il n'est en effet pas rare de se changer sur le parking en plein blizzard. On laisse alors parfois passer la deuxième session de la journée sur un autre break, à bout de fatigue et  transi par le froid sur le parking en regardant dérouler des vagues parfaites mais congelées, ? Et puis techniquement c'est quand même pas pareil pour être performant. Ca limite toujours un petit peu et on est moins réactif sur les vagues.

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                                                            Ca va être chaud de se mettre à l’eau aujourd’hui !

Finalement pourquoi la majeure partie des surfeurs est systématiquement attirée par le chaud et rebuté par le froid ? Cliché ? J’ai pour seule certitude que le chaud et le froid sont une construction socioculturelle. J'ai vu des Anglais à Newquay boire des bières en short et tongs sous la pluie en plein vent par 10°C au camping? Et des marocains en pull de mouton et blouson de cuir avec un bonnet sur la tête pour 22°C dans le sud du pays !

Alors allez demander à un inuit s'il fait froid à -5°C et à un malien s'il fait chaud à 28°C ?

Personnellement, c'est dans le sud marocain en hiver que j'ai trouvé les températures de l'eau et de l'air que je trouve idéales. Jamais chaud, jamais froid avec une petite combi bien sûr ! Enfin si vous me l'offrez je ne cracherais pas sur une petite pause hivernale en zone tropicale?

Bref, en Bretagne comme on est jamais content on rêve d'hiver en été et d'été en hiver. Un grand classique : l'été est pour nous souvent trop pauvre en vagues, l'hiver froid et un peu long, c'est peu dire…

Alors comme c'est l'hiver j'ai juste envie de vous dire vivement le printemps !

SUP OR NOT TO SUP ?

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Mon pote Greg Closier se gave en mode SUP carving !

Comme un bon vieux Shakespeare, pas facile de prendre du recul sur une telle question que l'on retrouve de plus en plus posée sur les parkings et dans les magazines (voir Beachbrother annual été 2010 « que pensez vous du SUP ? »

Et c'est purement mathématique, dans l'eau plus le rapport nombre de vagues « surfables » sur nombres de surfeurs diminue et plus les tensions apparaissent. Plus les gars surfent correctement et plus ils sont capables d'intégrer les règles de convivialité, plus le rapport nombres de vagues « surfables » sur nombre de vagues surfées s'améliore ?

Avec l'engouement actuel pour le Stand Up Paddle, engin aussi intéressant que dangereux pour qui ne possède pas les bases techniques pour manier un gros tronc, nos line-up deviennent parfois électriques. Personnellement, j'aime et je pratique dans certaines conditions (petites, longues et molles) ou un peu de flat pour le training mais loin de moi l'idée de troquer ma petite planche contre un SUP pour surfer dans plus d'un mètre. A partir de deux mètres cinquante avec un line up mouvant type Le Courégant ou Guéthary, un drop à rallonge suivi d'un ride Snowboard Vitelli turn peut s'avérer sensationnel mais pour ça mieux vaut posséder la board adaptée et pratiquer plus qu'un peu, surtout si par la suite vous comptez comme Payo, Xabi et les autres vous frottez aux vagues mutantes tahitiennes (voir la dernière étape world cup 2010 du genre) ?

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Greg toujours en mode SUP charging…!

Comme dans la vie, certains sont humble, respectueux et s'informent pour progresser dans leur pratique, d'autres se sur-évaluent et adoptent des postures que même les meilleurs ne s'autorisent pas toujours. J'aime aussi le longboard côté nose, grâce et style (les noses guidélois de Gwenn sont vraiment cools) mais  les mecs qui tout juste débrouillés, fanfaronnent à coup de travioles et monopolisent un peak les jours où la fréquence de vague est faible (pardonnez moi mes expressions dont je ne peux me passer !) après deux ans de pratique, ça le fait pas trop ? La convivialité passe par un minimum de communication (j'ai pas dit forcément la parole), le « partage » en bonne intelligence plutôt que le gaspillage. Sur un peak droite gauche rien de plus pénible que de voir des dizaines de vagues vendangées par des batailles de priorité type je peux partir à droite mais vu que tu veux partir à gauche je vais peut-être te suivre (sauf si la droite est moisie bien entendue ?).

La cohabitation pacifique des pratiquant repose sur un équilibre fragile et des mécanismes de régulation entre tous. Plus un spot est fréquenté et plus il est fréquenté par des supports différents plus les tensions apparaissent également. Et là malheureusement pour moi comme pour d'autres pas de prime à l'ancienneté (quoique !) Que dire quand un tronc (planche de 9′ et plus) monopolise l'espace de jeu par des allez retours incessants du line ?up jusqu'au bord.

J'aurais envie de dire aux planchistes à pagaie que les vagues déferlent dans un espace réglementé de manière formelle mais aussi informelle. La moindre des choses quand on débarque dans un nouvel espace est de s'adapter aux us et coutumes. On peut évoquer ici le concept sociologique d'intégration car le surf est en effet une pratique sportive auto-organisée dans laquelle les adeptes partage globalement la même culture.

Sans vouloir généraliser, les Supers qui posent le plus de problèmes dans l'eau sont ceux qui n'ont jamais (ou bien trop peu) mis les pieds sur un surf. Effectivement, outre la maîtrise de l'engin, un certain nombre de règles informelles ne s'inventent pas et s'appliquent pourtant dans nos espaces de pratique. De plus, de pratiquer le surf cela permet une fois sur un Sup de se mettre à la place de la majorité des pratiquants présents dans l'eau. Donc quelqu'un qui débarque sans bases de surf ou, pire encore, avec un point de vue hautain et dédaigneux du genre « la mer est à tout le monde » et « les surfeurs sont des emmerdeurs de toute façon » c'est bien désagréable pour la majorité des utilisateurs de cet espace de loisirs ! Et nous sommes bien entendu très nombreux à partager ce point de vue pour ne pas dire la quasi totalité des surfeurs?

La régulation va se faire petit à petit, malheureusement à force d'accidents, d'altercations voir pire d'empoignades. Puis viendra tranquillement le temps du partage organisé. Déjà sur Guidel-Plages certains SUPs font l'effort de s'éloigner sur des peaks plus paisibles et souvent bien adaptés à la pratique de ce support et souvent à leur niveau de pratique.

J'aime le Sup là où certains de mes potes le détestent. Les jours de micro swell je trouve ça plutôt sympa et adapté. C'est aussi un bon moyen de s'amuser et de se préparer physiquement ou de garder un rythme d'activité tout en étant sur l'eau. A ce propos, je pense d'ici quelques années imiter mon ami Greg Closier et me mettre un petit peu à la Race par goût de l'effort, de la dépense physique et du dépassement de soi mais aussi de l'approche waterman seul face aux éléments. Lisez l'interview de Greg et son récit de la Battle of the paddle en Californie sur l'ex-mythique spot de Dana Point : link

Loin de moi l'idée de vouloir dénigrer, renvoyer ou bânir un support surfistique. Rien de tel qu'un bon shorebreak en bodysurf, un mascaret en longboard, un jour fat en gun, un mammouth en tow-in, ?La jouissance sensationnelle d'utilité ludique n'a pour seul et unique fondement : la glisse. Et quel que soit le support.

LE PLUS BEAU METIER DU MONDE ?

Comme il est légitime de se demander quel est le plus beau métier du monde et qu'à un moment donné on l'a tous cherché je me suis posé comme vous la question ?

Loïc (Loss pour les intimes), mon collègue de boulot en avait rêvé tout petit et il l'est devenu ! En effet, depuis tout  jeune à la montagne lors de ses cours de Snowboard il avait rêvé de devenir un jour moniteur : Ce grand frère qui te conseille, te rassure, t'encourage et accessoirement t'en met plein la vue !

Mode lecteur on : « C'est un vrai métier ça prof de surf ? Les gars qui passent la journée à la plage les pieds dans le sable à regarder des personnes en vacances surfer et à partager avec eux quelques vagues ? » « Et ils sont payés pour faire ça ? »

Allez un peu de sérieux pour vous présenter cette profession qui consiste à enseigner la glisse sur les vagues et la board culture.

Effet de mode ou phénomène de société, une chose est sûre, plus il y a de monde à le pratiquer plus le surf s'encadre : Réglementation, enseignement, compétitions ? mais c’est encore un autre sujet.

Bref, juillet arrive et c'est avec le plus grand plaisir que l'on reçoit nos stagiaires. Comme on doit vraisemblablement bien faire notre boulot, bon nombre d'entre eux reviennent nous voir tous les ans, ça fait déjà plaisir !!! Quoi de mieux que de passer une semaine avec des élèves qui viennent pour s'amuser, se détendre et apprendre à surfer “just for the fun” comme dirait le sociologue Alain Loret (auteur de “génération glisse”). L'accueil dans les locaux fait vaguement penser à l'ambiance club de vacances avec les nouvelles têtes chaque semaine. Les monos blagueurs et bronzés face aux touristes en manque de soleil et de plage. Je vous l'accorde ça fait un peu caricature ! Suit la présentation du matériel avec le petit speech bien rodé pour mettre les combinaisons en moins de 10 minutes chrono (hé oui tout se déroule dans un temps imparti) et presque chaque semaine un stagiaire nous fait malgré les explications le coup du backzip devant, de la jambe dans la manche ou de la combinaison mise sur  l'envers ! ( on mettra ça sur le compte de l’émotion: “je vais enfin prendre ma première vague!”)

La tenue de travail du mono laisse rêveur : short et tongs pour le before et l'after surf, combi intégrale ou shorty suivant le temps, pieds nus dans le sable ,casquette lunettes de soleil crème solaire pour les cours. Ou parfois sweat capuche, ciré guy cotten sous les grains !

Comme la West Surf Association est un club-école à but non lucratif classé trois étoiles par la FFS, on dispose pour trois moniteurs d'un quiver d'à peu près 120 planches permettant de couvrir tous les niveaux et toutes les conditions, de locaux surdimensionnés avec un club house sympathique, ? A priori, on ne peut pas rêver mieux comme conditions de travail? Mais si vous prenez ma place, il vous faudra quand même choisir à chaque séance le matériel adapté à chaque élève, le sortir et le ranger à sa place, nettoyer les vestiaires, …  Tout cela vous donnera des inter-cours bien sportifs ! Et ensuite choisir le spot à chaque leçon de surf en fonction du public et parfois avec quelques incertitudes liées à des prévisions météos instables. Avec un minimum d'expérience on s'en sort toujours bien. Nos objectifs sont simples et se résument dans l'ordre : sécurité, plaisir, apprentissage technique. Si on en a les compétences, ça peut paraître finalement assez rudimentaire.

A partir de là, il n'y a plus qu'à ! Il n'y a plus qu'à enchaîner les séances et de ce point de vue là, on ne peut nier le côté parfois répétitif en saison estivale dû notamment au volume de cours d'initiation et de découverte. Et parfois c'est pas gagné d'avance ! D'un autre côté, certains élèves vous surprennent avec de relatives prouesses et vous laissent croire à un possible nouveau talent. Chaque élève a ses défauts, ses qualités, son style et sa petite histoire à raconter et c'est plutôt gratifiant en fin de stage de repenser au niveau de nos élèves lors de la 1ère séance. Mais pour y arrivez, vous répéterez quand même des centaines et des centaines de fois les mêmes choses chaque semaine jusqu'à en faire de petites extinctions de voix ! Et il vous faudra par tous les moyens pédagogiques remédier au maximum à tous les défauts techniques de vos élèves et les mettre dans les meilleures conditions de réussite possible.

En club, durant l'année scolaire c'est un peu différent. On souffre encore davantage des intempéries (mars et novembre sont parfois difficile en Bretagne) mais on voit évoluer nos élèves sur toute une année et on crée parfois davantage de liens avec eux. Les perspectives en terme de niveau sont également plus grandes et les vagues sont souvent bien meilleurs qu'en juillet-août.

Mais le grand dilemme quand vous êtes prof de surf et pas des moindre, c'est la frustration d'être devant ou dans les vagues sans pouvoir y évoluer à votre guise, alors que c'est une des choses que vous aimez faire le plus dans votre vie de tous les jours. Les jours petits c'est plutôt sympa de partager unes session équipés de grosses planches avec ses élèves. Mais quand ça commence à être vraiment intéressant et que vous êtes avec une planche paquebot pour des vagues au bord à regarder les freesurfeurs se gaver un peu plus loin, ou que la session épique se déroule sous vos yeux, ou lorsque le vent tourne moisi juste après le boulot pour votre timing freesurf, ça devient plus dur à encaisser moralement?  C'est presque de la torture !

Je vous épargne les montées de dunes journalières, les long piétinements dans le sable à observer les élèves, le froid parfois, la fatigue due aux intempéries car quand vous passez 6 heures par jour au soleil ou sous la pluie, le nez et les oreilles en plein vent, je vous assure que vous n'avez pas de mal à vous endormir le soir ! Mais vu l’environnement magnifique dans lequel on travaille, quelle que soit la fatigue y’a vraiment pas de quoi pleurer !

Et quand on a goûté  à ce genre de travail ça doit probablementpas être facile non plus d'enfiler un costard cravate et de rester assis sur une chaise dans un bureau climatisé à vouvoyer un supérieur. Je deviendrais vite électrique? Une chose est sûre, le côté relationnel de ce métier est vraiment plaisant et prof de surf c'est un beau métier de jeunesse. Alors en attendant la suite pourvu que ça glisse !

IT’S TIME TO LEARN

 

Personnellement j'ai bien aimé le côté underground, fun et authentique d'apprendre le surf comme le skate entre copains de la manière la plus informelle et sauvage qui soit sans lieux ni horaires définis à une époque (1994) où on était pas encore très nombreux à l'eau en Bretagne. On vivait dans un microcosme fasciné par la session de la veille et celle du lendemain avec des prévisions toujours très incertaines. Ca me changeait un peu des autres sports où je ressentais trop les contraintes ! Je ne regrette rien, au contraire c’est devenu pour moi un véritable mode de vie.

Mais on vient de traverser une décennie bien différente où l'on a vu l'explosion du nombre de pratiquants et des écoles de surf sur tout le littoral français et il faut donc vivre avec son temps et s'adapter quitte à se lever tôt. Autre fait marquant, rien que sur Guidel-Plages, on initie toutes sortes de publics en plus du fonctionnement club où on accueille enfants, ados, adultes, et jeunes compétiteurs : section surf du collège Guidel, étudiants de l'UBS, écoles primaires, ? sans compter les différentes associations sportives surf de plusieurs établissements scolaires qui passent chaque semaine dans les locaux du club. Aujourd'hui tout le monde fait du surf ou a essayé au moins une fois ou au minimum connaît quelqu'un qui surfe, incroyable mais vrai !

Avec l'arrivée des beaux jours, (hé oui enfin ! ) et des petites houles estivales, ils seront encore nombreux cette année à s'essayer au plaisir de la glisse. Quoi de plus normal que d'être attiré par l'océan et les vagues et cela quoi qu'en disent certains puristes pas toujours les plus open minded qui voudraient se les garder pour eux tout seul ?

Par ailleurs, il est vrai que de s'initier au surf demande la plus grande humilité envers l'océan et les autres. Il faut y aller step by step et pas hésiter à s'informer auprès des plus aguerris voir même prendre quelques cours pour acquérir les rudiments afin de se faire plaisir en toute sécurité. Etant moi-même prof de surf, ça m'intéresse d'instruire les plus démunis en informations techniques sur le matériel car c'est toujours mieux d'être bien chaussé, ou sur les techniques à acquérir pour surfer.

Ci-dessous je vous fait part de quelques petites notions de volume afin de ne pas associer systématiquement la stabilité et la flottabilité d'une planche à sa longueur? En effet, trop souvent le surfeur débutant ou débrouillé assimile la longueur de la planche à son niveau de difficulté et ignore à peu près tous les autres paramètres. La gamme de la marque Bic largement répandue y est à mon avis pour quelque chose. En effet, les élèves repèrent leur évolution en fonction de leur capacité à surfer en 8'4'', 7'9'', 7'3'', 6'7'', ? Mais ils oublient que ces différents supports ont également des outlines et des volumes bien différents. Et vous conviendrez que de surfer un gun de 8' par 18'' et 2''1/4 taillé pour le gros est bien plus difficile et inadapté pour surfer des vagues d'un mètre qu'un rétro fish ou un egg de 21'' de large et 2''5/8 qui sera pour le coup bien plus abordable d'utilisation.

C'est ainsi le discours que l'on tient régulièrement à nos élèves qui veulent investir dans une planche et qui ont pour seule représentation sa longueur en ignorant presque tout de sa stabilité : largueur, largueur avant, volume des rails, rocker… La stabilité ne réside pas que dans la longueur de la planche. Chose vraie par ailleurs, plus une planche est courte plus son démarrage dans la vague est généralement rapide et brutal donc difficile pour quelqu'un encore trop lent lors du redressement sur la planche au take-off. Mais une fois que le surfeur arrive à un niveau débrouillé (suivre l'épaule de la vague) et afin que le départ ne soit pas trop tardif et au plus creux de la vague, il faut donc privilégier une planche relativement large et épaisse en forme de egg par exemple aux alentours des 6'6'' ? 6'8''. Et à ce niveau débrouillé vous serez moins dangereux, moins encombré et encombrant pour les autres avec ce genre d'engin qu'avec un longboard par exemple.

A un niveau de perfectionnement avancé (je brûle les étapes !), attention également à ne pas vouloir surfer trop court au risque de développer un surf trop à plat, en pivot autour de l'axe vertical de la planche au détriment de trajectoires sur les rails par l'utilisation des axes longitudinal et transversal de la planche. Une planche plus courte est plus vive et maniable mais cela peut donc limiter l'apprentissage du surf rail to rail indispensable dans les vagues consistantes. Car plus tard, une fois que la capacité du surfeur à générer de la vitesse sera acquise, il  devra ensuite apprendre à réaliser des « top turn » et autres « carve » et « cut-back » en utilisant le plus d'espace possible sur la vague tout en respectant le rythme imposé par cette même vague (parties creuses et rapides, creuses et lentes, parties molles et lentes, fermeture de la vague, ?)

Y'a trop de chose à dire je m'arrête là pour aujourd'hui !

Publier ce genre d'article me gêne un peu car il y a tant à dire sur la technique que ce que l'on écrit est forcément restrictif. Mais bon ça peut donner quelques indices à certains ? Et pour ceux qui veulent en savoir plus, le coach réunionnais Christophe Mulquin, éminemment reconnu, vient de publier son livre « Surf Technik, Techniques avancées et manoeuvres » (à la FNAC)

 

Soyez observateur (fréquentation des spots, vagues, courants, vents, marées, rochers, ?), informez vous sur les règles de sécurité et de priorité, sur le site de la FFS par exemple où auprès d'un ami qui surfe déjà, et quand un surfeur plus expérimenté s'adresse à vous à propos d'une erreur que vous êtes en train de faire, s'il est courtois, faites profil bas?

Spéciale dédicace à tous nos élèves de l'école de surf, du centre de perfectionnement et du centre de compétition de la WSA !

www.surfingfrance.com, le site de la Fédération Française de Surf

www.surf-prevention.com, un site très bien fait sur la pratique du surf et ses dangers

FLAT …

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Après nos minis vagues du Brésil voici nos minis vagues bretonnes … Pas évident de surfer ces petites vagues avec ce vent  off-shore à décorner des boeufs, mais heureusement le banc de sable était de qualité. Il nous à donc offert quelques longues sections avec de petites pockets et épaules manoeuvrantes. Benoît n’est pas passé le meilleur jour je vous rassure mais il restait de quoi s’amuser. Pas de sa faute non plus, on peut pas toujours être dispo… Merci à lui pour les droits d’auteur !
Hé oui déjà trois semaines qu’on est de retour et pas une session à plus d’un mètre… Je prends mon mal en patience mais franchement le flat c’est usant nerveusement quand on est addicte de la vague ! Les prévisions annonce un swell correct pour le milieu de semaine prochaine. Selon l’expression consacrée, “l’espoir fait vivre” donc pas d’affolement et de fausse joie, “du calme les jeunes on verra bien”, mais c’est quand même une bonne nouvelle de pouvoir s’imaginer surfer de bonnes vagues dans quelques jours.
Je  m’étais dit en rentrant qu’on était presque aux beaux jours et que de voir la nuit tombée plus tard était un signe du réchauffement. Je me suis donc décidé à enlever les gants mais franchement c’est encore un peu juste.  En effet, si on observe les relevés de températures, l’eau est généralement la plus froide fin février début mars et avec ce flux de nord-est qu’on s’est tapé durant cette dernière quinzaine ça n’a pas arrangé les choses ! Heureusement ça devrait aller vite et on ne devrait pas trop tarder à surfer en 4/3 sans chaussons.
A plus dans l’eau !

SURF REPOTES, LE LIVE !

Quand on vit avec une vue sur le spot, on a pas trop besoin de s'exciter pour savoir si le swell rentre, même si  je jette toujours un coup d’oeil sur les prévisions de vent et de houle à la bouée pour repérer les conditions optimales de certains spots capricieux notamment.
J'ouvre donc mes yeux en me levant, puis les volets et il ne me reste qu’à choisir le “right time, right place”, au gré  des conditions de vent, de houle et de marée ! A l'occasion, Steph, Cux, Pl, Yannick, Jak, Hélène, Guillaume et bien d'autres n'hésitent pas à me passer un petit coup de fil avant de descendre sur la côte. « Alors ça rentre ? » « Le vent est tombé ? » « Tu crois que sur le banc de sable ? ? » « Ok j'arrive ! » « Bon je vais attendre demain alors » C’est à la fois un plaisir de renseigner les potes et, de temps en temps, on a aussi envie de se mettre en pause téléphone …! Mais le surf c'est aussi un partage avec les potes, car même si parfois une session solo n'est pas désagréable, c'est toujours cool de surfer en famille !
J'aime bien aussi la petite session du soir en été quand le vent tombe assez tard, voir le bon banc de sable du moment se recouvrir et attendre le surf optimum pour s'y jeter, constater une rentrée de houle consistante du matin par la fenêtre au réveil, mettre ma combi tôt le matin devant un peak vierge en hiver, … Le surf, c'est également le plaisir de vivre au bord de l'eau et au rythme des swells. C’est en effet bien sympa d'avoir à domicile le spot comme vis-à-vis pour respirez le parfum des vagues à toute heure.
Mais bon vous me direz qu'à l'époque du tout internet, pas besoin d'habiter devant le spot pour avoir un report. Un simple clic sur Bzhecume dans la rubrique surf check , dès 9h le matin, vous avez déjà la photo de deux ou trois spots en Bretagne, le plus souvent Sainte Barbe, La Torche ou Fort-Bloqué.  Il y a encore quelques années, l’effet de surprise était prédominant dans la pratique du surf. Cette époque pleine de charme et de poésie est bel et bien révolue, n’en déplaise aux nostalgiques. C’est aussi, sur un de ces forums de surf que l’on ne présente plus, que bon nombre de surfeurs viennent glaner de précieuses infos sans aucun scrupule (du tout cuit dans le bec comme on dit).  En même temps, si on vous livre  tout ce qu’il faut sur un plateau, pourquoi pas se servir ?  Question de démarche et de mentalités ? Personnellement, je ne savoure pas toujours de la même manière un bon surf improvisé ou soigneusement étudié et un une session prémâché. En est-il donc fini du search sur les cailloux et autres secrets spots entre potes ? Peu importe me direz vous, pourvu que ça glisse …
Allez pour dépanner juste un fois puisqu’il faut vivre avec son temps, la photo du jour prise de la terrasse par un éminent photographe ! Excusez moi j’ai oublié la date … Il vous reste encore la possibilité d’appeler le Surf Repotes de Guidel-Beach en live pour 3,34 euros/min au 0854324160, Si je réponds pas je suis dans l'eau !
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CARNETS DE TRAINING

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GetAttachment.aspx4Il fût un temps où je notais toutes mes sessions dans un petit carnet afin d’évaluer  et de gérer mon volume de pratique dans une période où j’étais étudiant STAPS et donc toujours à la limite de la rupture de fatigue et du surentraînement.  Après un bon swell d’une petite semaine c’est encore souvent une bonne vingtaine d’heures de surf dans les pattes ou plutôt dans les bras que mon corps doit encaisser.  Stretching, préparation physique adaptée, sommeil et alimentation équilibrée sont les seuls moyens efficaces pour récupérer d’une telle fatigue : les multiples courbatures, les sinus noyés de flotte, la peau brûlée, les yeux rougis par le soleil et les embruns, bref vous êtes à bout de force mais rasasié !
Ces petites notes, c’était aussi l’occasion d’observer la fréquence des houles et de garder soigneusement quelques données concernant quelques spots qui marchent trop peu souvent et plus ou moins secrets comme on dit ! Réinvestir ces archives aujourd’hui  me rappelle bien des souvenirs. Et en particulier mes années brestoises, puisque la période observée dans le tableau ci-dessous correspond à une partie de cette époque et notamment aux (trop) nombreuses sessions  pourries du Minou (spot qui se révèle parfois magique). En effet, entre midi et deux ou avant la nuit c’était souvent la seule option.  Je me remémore très bien également les enchaînements de sessions parfaites à Déo ou moins souvent de Dal en compagnie de Dom, Remito, Greg Salaün, les frères Waeles, Kristen, Mombz, Bob et bien d’autres collègues de surf, ainsi que le parking de Porsmilin toujours plus bondés de gars que  le peak (c’est dire  si c’est incroyable !)  et bien sûr les virées en presqu’île de Crozon et côte nord. Pour la blague, cela me rappelle aussi les arrivées à Brest le dimanche soir sous la pluie et les retours du vendredi en Bretagne sud sous le soleil …!
Toujours est-il que si l’on regarde les chiffres ci-dessous on peut se dire que l’on surfe souvent en Bretagne mais pas souvent de la taille, d’autant que mes stats comprenaient également quelques trips sud-ouest, maroc ou autre qui font varier la moyenne de la taille des vagues …  Ce qui me frappe le plus dans ces stats ,ce sont les pourcentages presque identiques que l’on pourrait calculer année après année par “taille de vagues”.  Dites moi, y’a combien de swells dans une année !?
De plus, je n’ai pas pris le temps de mettre en chiffres la qualité de toutes ses sessions moisies, moyennes, magiques ou improbables  … Ni la durée de celles ci et certaines ont traîné et traînent toujours en longueur !!!
Je vous le dit tout de suite je me suis lassé de noter et puis comme dit mon pote Rémito “le surf c’est pas fait pour réfléchir !”
Allez à vos carnets !

                   1-3ft          3-4ft          4-5ft          6-8ft          total sessions

2000          118           61             51              5               235

2001          127           54             43              10             234

2002          105           69             75              18             267

2003          116           76             82              12             286

kao noël

SURFING WAY OF LIFE

Une des grosses chances du surf c’est d’être un sport qui se pratique dans milieu incertain, naturel et non standardisé où les conditions évoluent au gré des vents, des
marées, des courants et bien entendu variant d’autant plus selon la taille, la fréquence et l’orientation de la houle. Sans vouloir enfoncer des portes ouvertes, la vague est un élément en
perpétuel mouvement, aux formes diverses et variées, aux couleurs et aux textures toutes aussi singulières changeant suivant le temps, la lumière, les saisons, le décor … tantôt accueillantes,
tantôt austères, là violentes, ici petites, molles, grosses, grasses, fracassantes, reformantes, épaisses, tendues, dégueulantes, clapoteuses, lisses, énormes, lentes, rapides, kilométriques,
shore break, insurfables … Autant d’adjectifs qui en disent long sur notre capacité à disserter et divaguer le soir venu. Cet éventail de conditions favorise la recherche de nouveaux espaces, de
nouvelles vagues dans des ambiances et paysages tous aussi singuliers. Sable blanc et fin, sable jaune épais, galets, granit rose, roches plates, lisses ou acérées, eau saumâtre ou translucide, …
embouchures, pointes, plages, criques, baies sont autant d’espaces de jeux pour qui aime varier les plaisirs. La vue bien sûr mais les odeurs aussi : celle du varech (algues), l’air marin,
la salinité de l’eau. Mais aussi le bruit : le fracas des vagues, le vent … Et comme le dit si bien Michel Noirit (pionnier du surf breton), « le surf c’est la plénitude des sens »
car c’est bien cet ensemble sensitif qui façonne le goût des choses. Dès lors à chacun ses goûts et à chacun ses spots réguliers … On s’habitue et on s’attache tous un peu à son chez soi et
à ses locals spots. La petite mise à l’eau qui va bien, l’ambiance avec les potes de surf … Et on est plus ou moins nomades.

Une chose est sûre, le surf créé un lien évident à l’environnement naturel et à l’océan. Ainsi, le plaisir d’être dans un
endroit beau ne laisse pas indifférent au delà du plaisir hédoniste de la glisse. Le surfeur est imprégné de nature, immergé dans l’océan on ne peut pas plus et il n’y a pas que le fait de surfer
sur une vague mais aussi toute la scène qui importe : se sentir bien dans un cadre, dans un décor avec certaines personnes, d’avoir certaines lumières sur des paysages tous uniques et se
balader sur des territoires sauvages et préservés. Tout cela permettant « une fuite concrète de l’espace quotidien, identifié symboliquement aux contraintes de la vie professionnelle et
souvent urbaine. » (encyclopédie de la sociologie). Le surf s’inscrit en effet dans cette recherche de liberté et d’évasion.

Mais ce retour à la nature dans des sites souvent idylliques n’est pas toujours possible. Le surf en ville c’est un tout petit
peu différent mais entre midi et deux on se contente parfois de bien peu ! une vague pourrie dans un décor pourri et une eau crade …(y’a des degrés dans la cradeur, quand vous avez surfer
Cachton au Maroc ou le célèbre Furoncle d’Anglet plus rien ne peut vous arriver !!!) Certains spots sont en effet au cœur des maux de notre civilisation : pression foncière littorale et
constructions galopantes, pollution visuelle et bactériologique, … bref vivement les vacances et un surf trip sur des îles préservées …!

Quoique, le bon vieux front de mer contente parfois : la côte et la grande de Biarritz ou de Quiberon, Anglet-les-Digues,
le casino de Pontaillac à Royan, le prévent de Capbretong, Hendaye de Biskaii, Le remblais de St Gilles et Tanchet-Les Sables en Vendée, Toulhars Kercentre ville en rade de Lorient, Porsmilin
alias Port Michel et le Trez sur Brest : autant d’exemples de spots souvent gavé de monde et où ça fait le show, ça check et ça raconte les bonnes vieilles histoires du cru  … Un bon
petit côté convivial et sympa tout de même, d’autant qu’en hiver quand ça caille et que les houles sont hachées menues c’est souvent là que ça reste jouable près des grands centres urbains avec
un bon accès parking pour une « sess express en deux deux ». On est là bien loin d’une promenade dans une forêt de pins ou dans la lande de la Presqu’île de Crozon,  où un tout
autre contexte s’offre à nous : moins pressés, moins stressés, on profite du calme de cette nature et on regarde les vagues déroulées avant de s’y jeter. Deux approches antinomiques mais pas
incompatibles pour une même pratique. Cela dépend aussi du temps qui vous est  disponible …

Le point commun de toutes ces sessions vécues et de toutes ces attitudes tient dans cette dévorante passion qui prend racine
dans l’émotion que procure les sensations de glisse et cette « obsession n’a d’égal que la passion » (P.Lacombe)

Au delà, il existe mille et une façon de concevoir le surf et de le pratiquer, et par conséquent de choisir la vie qui peut
vous convenir … pour une pratique plus ou moins ancrée ou plus ou moins itinérante. Mais quoi qu’il en soit, la quête des vagues propose à chacun d’entre nous un chemin de vie empreint d’une
certaine religiosité naturelle qui donne à l’être une sensation de bien-être, de légèreté et de liberté. Le surfeur s’évade ainsi à chaque sortie de l’espace-temps normatif de notre société et
met entre parenthèses le temps d’une session de surf ses attributions socioprofessionnelles contraignantes.

A travers cet article je voulais vous faire part d’un point de vue sur la magie de notre pratique et de la surfing life
dépendance qui en découle…!

Dan BILLON